Près de 5 tonnes de déchets ont été déversés dans les rues d'Agen dans la nuit de vendredi à samedi dans le cadre de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, et la mairie a porté plainte, a-t-on appris auprès de la CGT et de la mairie.
Les grévistes, au nombre d'une cinquantaine selon la CGT et qui ont déclenché le mouvement mardi, ont vidé les poubelles de plusieurs camions sur 7 ou 8 carrefours du centre-ville, qui ont été nettoyés par les services municipaux samedi matin, a indiqué à l'AFP le premier adjoint au maire, Bernard Lusset.
Le directeur général des services a déposé une plainte pour le compte du député-maire, Jean Dionis du Séjour (Nouveau Centre), pour dépôt d'ordures au milieu de circulation, a-t-il ajouté.
Les grévistes entendaient protester contre la réquisition des services des espaces verts de la ville pour dégager les déchets qui s'amoncellent depuis mardi dans la communauté d'agglomération, a déclaré à l'AFP Marc Maisonnave, secrétaire général de l'Union départementale CGT, parlant de "durcissement du mouvement" en raison des "casseurs de grève".
"Le droit de grève est constitutionnel mais pas le blocus", a rétorqué M. Lusset. "On n'est pas des briseurs de grève, on essait de trouver des solutions provisoires pour nos habitants qui en ont le plus besoin", a-t-il poursuivi.
Depuis mardi, le service des éboueurs de la communauté d'agglomération (qui compte 70 employés) est en grève contre la réforme des retraites, paralysant le ramassage des ordures à Agen et dans son agglomération qui compte une dizaine de communes, pour un total de 70.000 habitants.
Les grévistes réclament également l'ouverture de négociations sur des revendications locales en termes de grilles des salaires, de conditions de travail et d'embauches, a précisé M. Maisonnave.