Raffineries, routes, lycées, services publics, voici un point, vendredi des grèves et autres actions contre le projet de réforme des retraites:
RAFFINERIES ET DEPOTS :
Un retour à la normale dans les stations-service "prendra encore plusieurs jours", a indiqué vendredi François Fillon, mais aucun rationnement général n'est à l'ordre du jour. Entre "20 et 21%" des stations sont à sec, avait affirmé le ministre de l'Energie Jean-Louis Borloo en évoquant une "lente amélioration".
La production des douze raffineries françaises était toujours arrêtée, même si l'accès à la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), dont le dépôt a été réquisitionné par le gouvernement, a été dégagé vendredi avant 9h00.
Des militants ont bloqué vendredi pendant trois heures et demi le dépôt de carburant de Coignières (Yvelines) mais à 7h30, la police les a délogés.
GAZ ET ELECTRICITE:
EDF décomptait 1% de grévistes à la mi-journée, "sans impact sur la clientèle". La CGT affirme avoir baissé la production de 93.000 MWH entre lundi et vendredi, soit l'équivalent de celle de Flamanville pendant trois jours.
Sur les trois terminaux de livraison de méthane (25% de l'approvisionnement en gaz), deux sont arrêtés, et le troisième est à "débit minimum". Les trois stockages souterrains de la région Centre (Chemery, Soings et Céré la Ronde), étaient bloqués vendredi midi, pour le 3e jour, selon Sud-Energie.
TRANSPORTS :
La SNCF a annoncé une "nette amélioration" du trafic TGV vendredi: plus de huit trains sur dix, les perturbations sur les réseaux TER, Transilien et Corail restant au même niveau avec plus d'un train sur deux assuré. La SNCF a compté 10,3% de grévistes, la CGT-cheminots 21,1%, au onzième jour du conflit, en recul de trois points sur jeudi.
Environ 800 manifestants ont envahi la gare de Bordeaux, selon la police qui les a empêchés d'aller sur les voies. Environ 300 autres bloquaient à la mi-journée celle de La Rochelle, amenant la SNCF à retenir quatre TGV. A Montauban, cinquante manifestants ont retardé le TGV. A Cuers (Var) 130 personnes bloquaient les voies.
+ Transports urbains: les jeunes qui bloquaient depuis jeudi le principal dépôt de Rennes ont levé le camp. A Toulouse, les deux dépôts d'autobus ont été bloqués quelques heures.
+ Barrages filtrants ou opérations-escargot:
Les accès au Marché d'intérêt national (MIN) de Lomme (Nord) ont été bloqués et deux opérations escargot organisées.
Les CRS ont repoussé 500 personnes bloquant une plate-forme logistique à Cournon d'Auvergne, à l'entrée de l'entrepôt qui alimente les magasins Auchan, Attac et Simply Market.
Blocage de la circulation à Gardanne (Bouches-du-Rhône) par 150 élèves d'un lycée agricole, ainsi qu'entre Avignon et Sorgues (Vaucluse) et opération péage gratuit sur l'A8. A Angoulême, cinquante personnes bloquent depuis vendredi matin, les deux entrées d'une zone industrielle.
A Ruffec (Charente), une centaine de salariés de Scachap, centrale d'achats alimentaires Leclerc, bloquent les accès, ralentissant l'activité.
+Le syndicat de défense des conducteurs du taxi parisien (SDCTP) a décidé de participer aux prochaines manifestations, selon un communiqué.
PORTS :
A Marseille-Fos, 71 navires et 4 péniches sont bloqués. Dans la rade de Fos, 17 navires sont en attente d'un poste.
EDUCATION :
Entre cinq et dix universités sur 83 étaient bloquées ou perturbées et entre 3 et 5 établissements fermés administrativement.
Le nombre des lycées perturbés était de 185, selon le ministère de l'Education nationale, contre 312 jeudi et 178 mercredi. La Fidl en comptait environ 600 contre 1.300 hier.
FONCTION PUBLIQUE :
Les éboueurs de Toulouse ont décidé de prolonger jusqu'à lundi leur grève, entamée mardi, en bloquant les 5 dépôts et un centre de tri sélectif. A Marseille, les éboueurs ont organisé une opération-escargot.