Les marchés européens ont fait l'objet de légères prises de bénéfices après leur progression des deux séances précédentes. Les sociétés du Vieux Continent continuent de publier des chiffres d'activité ou des résultats supérieurs aux attentes, comme Ericsson aujourd'hui. A Paris, le secteur automobile a de nouveau été en vedette. Après Faurecia et Peugeot, Valeo a relevé hier soir ses objectifs 2010. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,25% à 3868,54 points et le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,41% à 2276,33 points.
Les bonnes nouvelles s'accumulent pour le secteur des équipementiers télécoms. Après le bon accueil réservé aux résultats de Nokia hier, ceux d'Ericsson aujourd'hui se traduisent par une forte progression de l'action : 4,03% à 74,80 couronnes suédoises. Malgré une pénurie de composant qui a pesé sur l'activité, le groupe suédois a annoncé une hausse de sa rentabilité et des résultats supérieurs aux attentes. Ericsson a notamment bénéficié de la forte croissance de son activité aux Etats-Unis grâce au développement rapide du marché des données mobiles.
A Paris, le titre Valeo a fini en tête du SBF 120, avec un bond de 10,58% à 39,70 euros, retrouvant ses niveaux de fin 2007. Les investisseurs sont séduits par le relèvement des objectifs de l'équipementier automobile. Il s'agit de la deuxième fois de l'année que le groupe revoit à la hausse ses prévisions, s'appuyant aujourd'hui sur la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel en forte hausse. Valeo vise désormais un chiffre d'affaires supérieur à 9,4 milliards d'euros en 2010, et anticipe un taux de marge opérationnelle au second semestre « légèrement supérieur » à celui du premier semestre.
Contre toute attente, le ralentissement de la croissance observé en Europe et aux Etats-Unis ces derniers mois s'est fortement ressenti chez Biomérieux, une valeur de santé considérée à ce titre comme plutôt défensive. En effet, au troisième trimestre, le spécialiste du diagnostic in vitro a fait état d'une croissance organique de 1,1%, largement en dessous des attentes. Compte tenu de la détérioration de son environnement, le groupe a révisé en baisse son objectif de croissance organique annuel d'environ 6% à 4,5%. A la Bourse, la sanction est tombée : le titre a chuté de 4,51% à 70,48 euros.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne s'est élevé à 107,6 en octobre, contre 106,8 en septembre. Les économistes interrogés par Reuters une légère baisse à 106,5.
A la clôture, l'euro cote 1,3916 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.