Les marchés actions européens devraient entamer la séance en hausse, dans le sillage de la clôture positive de Wall Street. Les publications d'entreprises de part et d'autre de l'Atlantique semblent confirmer la solidité retrouvée des sociétés. Les investisseurs vont digérer aujourd'hui une salve particulièrement fournie de résultats. A Paris, Danone, Publicis, Remy Cointreau, Pernod Ricard ont publié leurs trimestriels. En Europe, Credit Suisse et Akzo Nobel également. Enfin, les statistiques européennes et américaines sont à surveiller.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une nouvelle bougie blanche, dans un volume relativement faible, constituée d'une mèche basse sous 3800 points et d'un corps de 40 points. La temporisation de ces cinq derniers jours se poursuit et un niveau de reprise de la dynamique haussière apparaît maintenant à 3830 points. Ce signal enverra les cours sur 3858 puis 3908 points. Entre 3800 et 3830 points, le bureau d'études DayByDay conserve son biais neutre.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Accor a publié un chiffre d'affaires neuf mois de 4,429 milliards d'euros, en hausse de 7,4% en données publiées et de 6,3% en données comparables. A fin septembre 2010, le chiffre d'affaires de l'Hôtellerie s'établit à 4,245 milliards d'euros, en hausse de 9,1% en données publiées. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires de l'Hôtellerie s'établit à 1,522 milliard d'euros, en hausse de 12,2% par rapport au chiffre d'affaires du troisième trimestre 2009 (données publiées).
ERAMET
Eramet et la République Gabonaise ont signé l'accord en vue du renforcement de la participation de la République Gabonaise au capital de la société Comilog, détenue à ce jour à hauteur de 67,25% par Eramet et de 25,4% par la République Gabonaise, le solde du capital étant détenu par différents investisseurs privés. Cet accord prévoit la cession par Eramet à la République Gabonaise, en plusieurs étapes sur la période 2010-2015, d'une participation complémentaire pouvant aller jusqu'à 10% du capital de Comilog ce qui porterait à 35,4% la participation du Gabon au capital de Comilog.
MERSEN
Mersen a réalisé au troisième trimestre 2010 un chiffre d'affaires consolidé de 183 millions d'euros, en hausse de 21% à périmètre et changes constants. En valeurs historiques la hausse atteint 34% du fait d'un effet change favorable et de la consolidation de Lumpp etMingrong, explique le fabricant d'équipements et matériaux à base de graphite. Cette forte croissance a concerné les deux pôles d'activités du groupe (Systèmes et Matériaux Avancés, Systèmes et Composants Electriques).Elle a été particulièrement marquée en Asie et en Amérique du nord.
WENDEL
Wendel a annoncé la réussite d'un placement obligataire de 300 millions d'euros d'obligations à échéance mai 2016 et à un taux de rendement de 6%. L'opération a été souscrite 2,5 fois par les investisseurs, dont une majorité - 62% - constituée d'investisseurs français, a précisé la société d'investissement dans un communiqué. Le placement a été réalisé par les banques HSBC, Natixis et Société générale.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs prendront connaissance à 8h45 de l'enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie pour octobre en France et à 10h des indices des directeurs d'achat (PMI) flash pour octobre (services et industrie) de la zone euro.
Aux Etats-Unis, les marchés attendent à 14h30 les inscriptions hebdomadaires au chômage et à 16h l'indice des indicateurs avancés pour septembre et l'indice de la Fed de Philadelphie pour octobre.
A 8h22, l'euro cote 1,3943 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions ont terminé dans le vert en Europe, mais les volumes d'échange sont toutefois restés peu élevés. Les investisseurs attendent la publication dans la soirée du livre Beige de la Fed, qui servira de base de travail à la prochaine réunion de politique monétaire. A Paris, le secteur automobile a été bien orienté suite au relèvement des perspectives de Peugeot. En revanche, Faurecia a plongé de plus de 5% suite à la cession d'une importante participation par un fonds. Le CAC 40 a gagné 0,55% à 3 828,15 points tandis que l'Eurotop 100 a progressé de 0,42% à 2 274,89 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé dans le vert mercredi après la publication d'une nouvelle salve de résultats d'entreprises accueillis favorablement par les investisseurs. Boeing et Wells Fargo ont notamment présenté des chiffres supérieurs aux attentes. La publication à 20h du livre Beige de la Fed a toutefois pesé sur le moral des investisseurs. Le document a fait état d'une croissance "modérée" aux Etats-Unis. Le Dow Jones a progressé de 1,18% à 11 107,97 points tandis que le Nasdaq a gagné 0,84% à 2 457,39 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.