La mairie socialiste d'Angers a fait appel mercredi, en accord avec les syndicats, au service "Espaces verts" de la ville pour dégager les déchets qui s'amoncellent depuis huit jours dans les rues en raison d'une grève des services techniques, a-t-on appris auprès de la ville.
Des salariés des services techniques de la ville et de l'agglomération d'Angers, en grève depuis huit jours contre la réforme des retraites, ont reconduit à l'unanimité mercredi et jusqu'à dimanche le blocus d'un centre technique municipal d'où ne peuvent sortir les camions de collecte des ordures ménagères, a indiqué mercredi la CFDT.
Dans certaines rues d'Angers des amoncellements de déchets ont commencé à se former tout comme devant les portes des sept déchetteries de l'agglomération, également en grève, a constaté un correspondant de l'AFP.
La municipalité a fait intervenir pour la première fois mercredi, à l'issue d'une négociation avec les syndicats, des camions du service des espaces verts pour ramasser les tas d'ordures répartis dans la ville et devant les déchetteries, a fait savoir Jean-Claude Bachelot, l'adjoint au maire d'Angers, en charge des ressources humaines.
Ces déchets seront transportés dans un endroit tenu secret en attendant leur retraitement.
"Nous n'avons pas du tout l'intention de faire obstruction au droit de grève, mais dans le même temps, nous avons une obligation de sécurité sanitaire. Je crois que les représentants syndicaux l'ont bien compris", explique M. Bachelot.
Dans le même temps, la ville a décidé de confier temporairement à un sous-traitant privé le nettoyage de ses marchés, comme ce matin dans les quartiers Monplaisir et Lafayette.
"Que des solutions homéopathiques soient trouvées pour faire face aux risques d'insalubrité, nous n'y sommes pas opposés. Mais il est hors de question qu'une benne quitte le centre technique", a répété de son côté Emmanuel Olivier, l'un des représentants CFDT des grévistes.