La Bourse de Paris s'est montrée prudente lundi (+0,19%) avant une nouvelle série de publications d'entreprises aux Etats-Unis, mais a salué les résultats de la banque américaine Citigroup.
L'indice vedette a avancé de 7,13 points à 3.834,50 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,426 milliards d'euros.
Sur les autres grandes places boursières, Francfort a progressé de 0,37%, Londres de 0,69% et l'Eurostoxx 50 de 0,32%.
Après un début de séance en baisse, le marché parisien est revenu à l'équilibre à la mi-journée, soutenu par les résultats de la banque Citigroup qui a annoncé un bénéfice net meilleur qu'attendu au troisième trimestre.
"Merci Citigroup qui a soutenu le secteur bancaire, qui s'était pris les pieds dans l'histoire des saisies immobilières aux Etats-Unis", a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Trois des plus grands organismes de prêts hypothécaires, dont JPMorgan Chase et Bank of America, avaient annoncé ces dernières semaines le gel de saisies immobilières en cours, en raison d'"erreurs" de procédure.
Des révélations qui avaient lourdement pénalisées le secteur bancaire américain puis par extension, européen.
Ces publications ont réconforté des investisseurs qui attendent désormais de nombreux résultats, dont ceux entre lundi soir et mardi d'IBM, Apple, Johnson & Jonhson, Goldman Sachs et Bank of America-Merrill-Lynch (BofA).
En revanche, le principal indicateur du jour, la production industrielle aux Etats-Unis, n'a pas retenu l'attention du marché, même s'il faut faire attention à un éventuel retournement de ce secteur: elle a en effet baissé en septembre pour la première fois en quinze mois.
Côté valeurs, les bancaires ont été à l'honneur, notamment Société Générale (+2,01% à 42,35 euros), la plus forte progression du CAC 40, et Crédit Agricole (+1,70% à 11,66 euros). En revanche, BNP Paribas a reculé de 0,15% à 52 euros.
EADS a regagné du terrain (+1,56% à 17,93 euros) profitant d'une légère baisse de la monnaie européenne face au dollar.
En queue d'indice, le titre PPR (-2,77% à 115,90 euros) a souffert, Deutsche Bank recommandant désormais de "vendre" le titre et non plus de le "conserver".
En outre, le groupe français a chargé le patron de Puma de lui construire un nouveau portefeuille de marques internationales grand public, concrétisant un virage stratégique. "Les marchés auraient préféré un développement de PPR dans le luxe plutôt que dans le sport", a estimé M. Marçais.
Hors CAC 40, l'équipementier automobile français Faurecia a lâché 1,82% à 19,16 euros même s'il a de nouveau relevé ses objectifs de ventes et de marge opérationnelle pour 2010. Cette bonne nouvelle a été éclipsée par des prises de bénéfices attendues après un bond d'environ 50% de la valeur en un mois et demi.
Nexans a gagné en revanche 2,32% à 54,36 euros. Le fabricant de câbles a déclaré lundi envisager de lancer une OPA sur son concurrent néerlandais Draka, valorisant la société à environ 730 millions d'euros. Il a déjà obtenu le soutien sous conditions du principal actionnaire de Draka.