Enel cède 0,25% à 3,96 euros alors que le prix de l'introduction en Bourse de la filiale énergies renouvelables de la société italienne de services aux collectivités a été fixé entre 1,8 et 2,1 euros par titre. Il s'agit d'une petite déception. Enel avait retenu un prix de pré-placement de 1,9-2,4 euros. La fourchette définitive valorise Enel Green Power entre 9 et 10,5 milliards d'euros. Il s'agit de la plus grosse introduction en Bourse en Europe des trois dernières années. Enel devrait céder jusqu'à 32,6% de sa filiale pour un gain estimé d'environ 3,46 milliards d'euros.
Cette opération doit permettre en partie à la deuxième utility européenne par les capacités installées de réaliser son objectif de réduction de dettes. En effet, le groupe, qui est aussi le plus endetté du secteur européen en raison de sa prise de contrôle totale de l'espagnol Endesa l'an dernier, veut réduire sa dette de 53,894 milliards (fin juin) à 45 milliards d'ici la fin de l'année afin de conserver sa note de crédit.
Selon des sources de marché, le prix définitif de l'opération devrait être fixé à la fin du mois d'octobre et la première cotation à Milan et Madrid devrait intervenir début novembre, les autorités boursières italiennes ayant approuvé la transaction lundi.
Enel a décidé de conserver près d'un tiers du capital d'EPG pour se protéger contre toute prise de contrôle lors des assemblées générales.
Le bénéfice net d'Enel Green Power a progressé de 13,4% à 253 millions d'euros au premier semestre tandis que son résultat brut d'exploitation (Ebitda) restait stable à 651 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a pour sa part augmenté de 10,5% à 1,039 milliard.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.