Les marchés européens ont fait l'objet de prises de bénéfices. L'Asie avait montré la voie après l'avertissement sur les résultats du sidérurgiste Posco et la publication d'informations de presse selon lesquelles les autorités chinoises avaient demandé à six grands établissements bancaires de relever une nouvelle fois leurs ratios de fonds propres. Les investisseurs ont été d'autant plus incités à adopter une attitude prudente qu'Intel présentera ses résultats ce soir. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,52% à 3748,86 points et le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,19% à 2242,12 points.
En Europe, UBS a relevé sa recommandation sur Daimler (+ 3,78% à 47,595 euros) de Neutre à Acheter avec un objectif de cours porté à 53 euros contre 39 euros auparavant. Daimler figure toujours parmi les constructeurs automobiles européens préférés d'UBS. Le broker a révisé à la hausse ses prévisions d'Ebita sur Daimler pour 2010, 2011 et 2012 de 13%, 42% et 21% respectivement. Il remarque que la valeur n'a pas bénéficié du RALLYE boursier du secteur des camions, ce qui en fait une valeur bon marché
A Paris, EDF a reculé de 2,21% à 30,69 euros, soit la plus forte baisse du CAC 40. Les investisseurs s'inquiètent du coût du développement des capacités en énergie solaire. Selon "Les Echos", il pourrait représenter 2,6 milliards d'euros pour l'électricien français si l'Etat ne permet pas une nouvelle hausse des tarifs. "La nouvelle selon laquelle EDF pourrait avoir un déficit de 2,6 milliards d'euros est un choc énorme", a commenté un analyste cité par Reuters.
Toujours très volatil, le titre Rodriguez Group a progressé de 7% à 5,35 euros aujourd'hui. Le marché a réagi à l'annonce de la nomination un nouveau directeur général, Eric de Saintdo. Ce dirigeant de 46 ans a également été nommé membre du directoire du groupe. « Titulaire d'un M.B.A. en Management International de l'Université du Texas à Dallas (Etats-Unis), Eric de Saintdo est une personnalité reconnue dans le monde de la plaisance de luxe. Sa passion pour le nautisme l'a conduit à assumer avec succès, pendant plus de dix ans, la Direction générale du Festival International de la Plaisance de Cannes », a précisé la société dans son communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
La balance des paiements a enregistré un déficit de 4 milliards d'euros en août, après 2,1 milliards en juillet.
Les investisseurs attendent le compte-rendu du comité de politique monétaire de la Fed du 21 septembre à 20 heures. Si les chiffres décevants du chômage de vendredi dernier ont renforcé la probabilité de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif, ce document permettra de savoir combien de membres de la Fed sont en faveur d'une telle action.
A la clôture, l'euro cote 1,3838 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.