Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a estimé dimanche que la suppression du bouclier fiscal et de l'impôt sur la fortune (ISF) avant 2012 dépendrait de "l'état de maturité du débat".
"On verra l'état de maturité du débat. Si c'est possible, pourquoi pas. Ce qui compte pour moi, c'est qu'il y ait une maturité du débat", a-t-il déclaré au micro de Radio J.
M. Copé s'est "réjoui" qu'une centaine de députés UMP déposent un amendement au budget 2011 pour réclamer cette double suppression. Mais "il ne s'agit pas pour nous d'adopter une disposition de cette importance en huit jours, ça n'a pas de sens", a-t-il répété.
"Je crois comprendre que le président de la République était lui-même pour une part à l'initiative de ce débat", a ajouté M. Copé.
Interrogé sur la proposition du président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, visant à faire payer, comme c'est le cas aux Etats-Unis, l'impôt sur le revenu aux Français travaillant à l'étranger, il a répondu: "non, c'est une proposition typiquement socialiste, c'est-à-dire qu'on considère qu'il faut systématiquement augmenter les impôts des gens".
"Les Français de l'étranger entendront ce message et ils sauront que si le PS est au pouvoir, leurs impôts augmenteront massivement au nom d'une sorte de xénophobie à l'envers", a-t-il poursuivi.