Près d'un enseignant du primaire sur deux (47,9%) sera en grève mardi à l'occasion de la journée d'action contre la réforme des retraites, a estimé vendredi dans un communiqué le SNUipp-FSU, qui va lancer une consultation sur les "suites" à donner à la journée du 12 octobre.
Ce taux de 47,9% est inférieur au taux de grévistes annoncé par le syndicat pour les deux précédentes journées de mobilisation contre les retraites, soit 54,6% le 23 septembre et 62% le 7 septembre.
Le syndicat a réalisé son estimation à partir des réponses de 59 départements, représentant 66% de la profession, vendredi à 16H30. Elles émanent des déclarations préalables de grève (des enseignants) rendues obligatoires (48 heures avant la date prévue de la grève) par la loi sur le service minimum d'accueil.
Cette loi oblige les communes à organiser un accueil des élèves à partir du moment où plus de 25% des enseignants d'une école se sont déclarés grévistes.
Pour mardi, le SNUipp prévoit des taux de grévistes de 78% dans le Doubs, de 70% dans les Bouches-du-Rhône et Haute-Garonne de 60% en Ariège, Côte d'Or, Nièvre ou encore Pyrénées-Atlantiques.
A Paris, un enseignant sur deux sera en grève.
"C'est une mobilisation encore très significative alors que les enseignants sont appelés à une troisième journée de grève en pleine rentrée scolaire et en un peu plus d'un mois", estime le SNUipp dans un communiqué.
Par ailleurs, le syndicat a annoncé qu'il lançait "une consultation nationale dans les départements sur les suites unitaires et élargies à donner entre le 12 et le 16 octobre" et qu'il n'écarte "aucune modalité d'action".
Sur la suite à donner à la journée de mardi, il appelle les enseignants "à participer massivement aux assemblées générales. Tout est possible. Aucune modalité d'action n'est à écarter. Le SNUipp a d'ailleurs, comme ses partenaires, pris les dispositions nécessaires pour permettre aux enseignants des écoles de participer aux actions qui seront décidées collectivement", précise-t-il.