Le syndicat Unsa-transports de la RATP, qui regroupe les conducteurs des métros, RER, bus et tramways, a indiqué jeudi ne pas avoir déposé de préavis de grève pour le 12 octobre, alors que des préavis pour une durée illimitée l'ont été par la CGT, Sud, FO et la CFDT.
"Nous étions prêts à déposer un préavis illimité mardi soir mais nous avons consulté nos adhérents et ce qu'il en ressort, c'est qu'ils ne sont pas convaincus, donc on en reste là", a déclaré à l'AFP Thierry Babec, secrétaire général Unsa-RATP.
"Les journées de 24 heures à répétition ont usé nos troupes, maintenant la grève par procuration y'en a marre", a-t-il commenté.
"L'Unsa-GATC qui représente les personnels des stations, des services généraux, de la maintenance, de la sécurité a lui déposé un préavis pour 24 heures", a indiqué le syndicaliste.
L'Unsa est le 2e syndicat à la RATP derrière la CGT, avec qui il fait cependant jeu égal parmi les conducteurs du métro (environ 36%). "Sur le RER B, la CGT est plus forte, mais nous les devançons sur le A", a précisé Thierry Babec.
La CGT a déposé lundi un préavis pour une durée illimitée, à l'instar de FO et de Sud-RATP. La CFDT a fait de même mardi, tandis que la CFTC appelle à une grève de 24 heures.
Dans un communiqué, la CGT-RATP précise jeudi qu'elle "n'appelle pas à une grève illimitée, cela n'aurait aucun sens, toute grève, quelle que soit la période historique à une fin".
"Un préavis de grève illimité signifie que nous n'avons pas spécifié de date et d'heure de fin, répondant ainsi aux contraintes législatives et réglementaires relatives aux modalités de pose d'un préavis dans notre service public", précise le communiqué.
Dans les transports publics, les préavis doivent être déposés au moins cinq jours francs avant une grève et après avoir rencontré la direction pour négocier.
La CGT-RATP rappelle que "l'ensemble des agents est invité à se réunir en assemblées générales le 13 octobre au matin afin de décider en conscience et collectivement des suites à donner à la mobilisation".
"Dans ce cadre, le niveau de mobilisation du 12 octobre au plan national comme à l'entreprise sera déterminant", ajoute le syndicat.