Le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, Alain Vidalies, s'est déclaré mardi "solidaire" du mouvement social contre les retraites, même s'il se radicalise, anticipant la possibilité d'"une crise sociale très profonde".
"Si les salariés décident des formes de mouvement, nous les respecterons et nous en serons solidaires", a-t-il déclaré, interrogé sur d'éventuelles grèves reconductibles dans les transports.
La CGT de la régie des transports parisiens RATP, le premier de l'entreprise publique, a déposé un préavis de grève illimitée à compter du 12 octobre.
"Personne ne peut souhaiter la radicalisation. Mais personne ne peut l'exclure. Nous soutenons le mouvement. Il y a un moment où ce gouvernement, par sa radicalisation et son absence d'écoute, va créer les conditions d'une crise sociale", a ajouté M. Vidalies.
"Il est clair que ce n'est pas la peine que le gouvernement compte sur nous pour venir tout d'un coup déclarer que ce qu'il a lui-même provoqué ne serait pas conforme aux intérêts de la France", a-t-il insisté.
Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a mis en garde mardi contre le "désastre que pourraient constituer des grèves reconductibles ou à caractère illimité" contre la réforme des retraites.
"Il faut que le gouvernement parle et donne des ouvertures", a poursuivi M. Vidalies, parlant de "cette crise sociale très profonde qui s'annonce". Il demande le retrait du texte examiné à partir de mardi au Sénat, de nouvelles négociations, et le maintien des deux bornes d'âge de départ à la retraite (60 et 65 ans).