"Quand on a la chance de pouvoir répondre à une offre d'emploi soit on n'a pas de réponse soit on ne nous explique pas le refus", constatent des 16-25 ans à la recherche d'un emploi dans une lettre ouverte lue lors de la 10ème rencontre des Missions locales à Bercy.
Rendue publique vendredi, elle est adressée au secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez qui animait cette rencontre et aux dirigeants d'entreprises.
Les auteurs de la lettre ont tous été demander l'aide d'une Mission locale et constatent que, malgré des parcours différents, ils sont "tous confrontés à des difficultés pour réussir à décrocher un emploi".
"Nous ne connaissons pas les entreprises et toutes les possibilités de métier qu'elles peuvent proposer. Nous ne comprenons pas les méthodes de recrutement qui nous paraissent complexes et éloignées de notre quotidien", observent-ils.
Alors, disent-ils, "pourquoi ne pas, dès le collège, présenter régulièrement les métiers et les entreprises ?" et "permettre aux parents qui travaillent de venir présenter leur métier dans la classe de leur enfant ?"
"Pourquoi ne pas permettre aux jeunes scolarisés et à ceux qui sont en recherche d'emploi d'effectuer un plus grand nombre des visites d'entreprises, de sites professionnels" et "proposer plus de stages d'observation en entreprises sur des métiers différents", ajoutent-ils.
Les signataires demandent aussi pourquoi "encore en 2010, des candidatures de jeunes sont-elles écartées pour des motifs de discrimination (apparence physique, origine ethnique, lieu d'habitation).
Ils ne comprennent pas non plus "pourquoi est-ce qu'on ne donne pas de chance aux jeunes sans expérience professionnelle ?".
Et d'ajouter poliment : "Pouvez-vous mesdames et messieurs les recruteurs expliquer les raisons du refus d'une candidature pour que nous puissions mieux nous préparer au prochain recrutement ou encore, changer de voie avec l'aide de la mission locale ?".
Le taux de chômage des jeunes en activité en France (métropole plus Dom) s'est établi à 24,1% au deuxième trimestre 2010, contre 9,7% en moyenne toutes tranches d'âge confondues.