Après une tentative de rebond à l'ouverture, les marchés européens ont rapidement retrouvé le chemin de la baisse aujourd'hui. Le climat s'est nettement dégradé en début d'après midi avec l'ouverture en baisse de Wall Street sur des prises de bénéfices, malgré des indicateurs économiques européens meilleurs que prévu. L'indice du sentiment économique s'est ainsi amélioré de façon inattendue en Europe au mois de septembre, remontant à 103,2 points contre 102,3 en août et 101,2 attendu par le consensus. Le CAC 40 a perdu 0,67% à 3 737,12 points et l'Eurotop 100 a cédé 0,66% à 2 227,74 points.
L'action du distributeur de vêtements Hennes & Mauritz, plus connu sous les initiales H&M (- 6,87% à 241,30 couronnes suédoises) a affiché l'une des plus fortes baisses en Europe après la publication de résultats décevants au troisième trimestre. Sur cette période, le groupe a réalisé un bénéfice imposable de 5,7 milliards de couronnes suédoises, soit environ 624 millions d'euros, contre 4,773 milliards de couronnes au troisième trimestre 2009. Les analystes interrogés par Reuters étaient plus optimistes et visaient en moyenne 6,1 milliards de couronnes suédoises.
Dexia et la Banque postale étudieraient la possibilité d'un rapprochement selon les informations du Figaro et des Echos. Evoqué depuis deux ans, le dossier serait aujourd'hui « extrêmement avancé » selon les sources du Figaro. « Il y a désormais un alignement de vues entre l'Etat, Dexia, La Poste et la Caisse des dépôts, futur actionnaire de La Poste », précise le quotidien. A la bourse de Paris, Dexia a enregistré une progression de 0,90% à 3,151 euros.
En repli de 2,17% à 32,05 euros, Mersen a affiché l'une des plus fortes baisses de l'indice parisien sbf 120 pénalisé par des prises de bénéfices déclenchées par la dégradation d'Aurel. Le broker a abaissé sa recommandation sur le fabricant de composants électriques d'Acheter à Conserver en raison d'une valorisation devenue peu attractive et d'une visibilité devenue un peu plus incertaine en 2011.
Les chiffres macroéconomiques
En septembre, l'opinion des ménages en France sur la situation économique s'améliore, rapporte ce matin l'Insee. En effet, l'indicateur qui la résume gagne trois points par rapport à juillet à -35. Il était de -37 au mois d'août.
Aux Etats-Unis, les stocks de brut ont reculé la semaine dernière de 475 000 barils alors que les économistes tablaient sur une baisse de 300 000 barils. De leur côté, les réserves d'essence ont reculé de 3,47 millions de barils, contre un consensus de + 500 000 barils. Enfin, les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont reculé de 1,27 million de barils. Le marché tablait sur une progression de 400 000 barils.
A la clôture, l'euro cote 1,3620 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.