Le titre Unilever bondit de 2,57% à 1839 pence aujourd'hui, surperformant l'indice ftse 100 qui progresse de 0,09% seulement dans le même temps. Le géant britannique des produits de consommation courante a annoncé officiellement l'acquisition de l'américain Alberto Curver pour 3,7 milliards de dollars. Le rachat de ce groupe spécialisé dans les produits capillaires avait été dévoilé ce week-end par le Wall Street Journal. Cette opération permet à Unilever de devenir le numéro un mondial des soins capillaires et le deuxième groupe mondial dans les shampooings.
Le prix du rachat a été fixé à 37,50 dollars par action alors que le groupe américain a clôturé à 31,48 dollars vendredi, soit une prime de 19%.
Cette transaction permet à Unilever de récupérer de nombreuses marques de soins capillaires prisées aux Etats-Unis telles que V05, TRsemme ou encore Nexus, mais aussi des marques de soins pour la peau comme St. Ives et Noxzema.
« Les produits de beauté représentent un segment stratégique pour Unilever », affirme Paul Polman, le directeur général du groupe. Ce segment, qui constituait 20% de notre chiffre d'affaires il y a dix ans, représente 30% de notre activité aujourd'hui, précise-t-il.
L'an dernier, Unilever annonçait le rachat du groupe Sara Lee pour 1,3 milliard de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante.