Le chef de file des sénateurs UMP Gérard Longuet a évoqué vendredi la possibilité d'"améliorer" la réforme des retraites, mais "dans le cadre de l'équilibre global", en restant prudent sur la question de l'âge de départ à taux plein pour les femmes.
Interrogé par France Inter, le sénateur de la Meuse a insisté sur la "priorité absolue qui est de maintenir l'équilibre" de la réforme, qui vient au Sénat à partir du 5 octobre après son adoption à l'Assemblée.
"A l'intérieur de l'équilibre (...) si nous pouvons améliorer la situation", "au bénéfice de catégories plus exposées", "la réponse est oui", a-t-il ajouté.
Parmi ces catégories, il a cité les "travailleurs handicapés", les "travailleurs au chômage âgés" ou "certaines catégories de femmes qui ont en moyenne moins de trimestres de cotisations que n'en ont les hommes, c'est-à-dire celles qui ont plus de 50 ans en moyenne pour simplifier".
Jeudi soir, le ministre du Travail Eric Woerth a annoncé que le gouvernement allait "continuer à réfléchir" à la question de la retraite des femmes "avec la majorité sénatoriale mais à partir de justes données".
Gérard Longuet est allé dans ce sens, en répondant qu'il attendait "les conclusions du rapporteur Dominique Leclerc (UMP, Indre-et-Loire) de la commission des affaires sociales (du Sénat) parce que tout cela mérite d'être chiffré".
Mais "je le répète, ce que nous voulons c'est sauver le régime des retraites par répartition", "nous ne voterons pas des amendements qui déséquilibreraient fortement le projet gouvernemental tel qu'il a été examiné par l'Assemblée nationale", a-t-il ajouté.
"Tout ce que nous pouvons faire dans le cadre de l'équilibre, on le fera, ça veut dire en contrepartie peut-être demander des efforts à d'autres catégories de nos compatriotes", a-t-il aussi déclaré.