La distribution est à l'honneur à la Bourse de Londres pour la deuxième séance consécutive. Après le spécialiste du vêtements Next hier, c'est aujourd'hui au tour du numéro un européen des magasins de bricolage Kingfisher d'occuper la première place du palmarès des hausses de l'indice ftse 100 grâce à un gain de 3,61% à 226,80 pence. Le groupe qui possède les enseignes Castorama et Brico Dépôt en France a dévoilé ce matin une performance semestrielle supérieure aux attentes. Ses perspectives prudentes n'ont pas surpris les investisseurs car il s'agit désormais de l'antienne du secteur.
Au cours des 26 semaines menant au 31 juillet, Kingfisher a réalisé un réalisé un résultat imposable ajusté en progression de 22,9% à 354 millions de livres sterling. Les analystes interrogés par Reuters étaient légèrement plus pessimistes et visaient en moyenne 342 millions de livres. Le chiffre d'affaires est ressorti à 5,454 milliards de livres sterling, en recul de 0,9%. Il se replie de 1,3% à données comparables.
« Comme nous l'avons déjà dit, les perspectives immédiates en matière de consommation des ménages sont fragiles, en particulier au Royaume-Uni, où il est probable qu'elles resteront difficiles pendant un certain temps », a déclaré le directeur général, Ian Cheshire.
Les coupes budgétaires dévoilées par le nouveau gouvernement sont parmi les plus importantes annoncées par un pays développé, ce qui ne manquera pas de peser sur la consommation des ménages
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon les données de la Commission Européenne, le commerce sur internet a poursuivi l'an passé son développement en Europe. Un tiers des Européens (34%) ont réalisé des achats en ligne au niveau national en 2009, un peu plus qu'en 2008 (28%). Toutefois les Européens restent réticents à acheter en ligne en-dehors de leur pays. Seulement 8% l'ont fait l'an passé. De plus, pour les achats en ligne au niveau national, il y a de grands écarts entre les pays de l'Union Européenne : 66% des Britanniques en ont réalisé en 2009, contre seulement 2% des Roumains. Selon benchmark Group, les ventes des sites de commerce électronique grand public devraient progresser en France de 9% en 2010 pour atteindre 16,9 milliards d'euros. D'après cette étude, la croissance attendue s'explique plus par la progression du nombre d'acheteurs en ligne que par la hausse de la dépense moyenne annuelle par consommateur. L'e-commerce sera en effet affecté par le ralentissement sur le marché du tourisme, qui a représenté 45% du chiffre d'affaires total en 2009.