Next (+ 5,25% à 214,70 pence) affiche la plus forte hausse du FTSE 100, l'indice de référence du marché britannique. Le deuxième plus important distributeur de vêtements du Royaume-Uni a réitéré ses prévisions annuelles et prévenu comme ses confrères que la croissance de l'activité allait ralentir à l'avenir. Le budget annoncé par le nouveau gouvernement est en effet particulièrement rigoureux, ce qui ne manquera pas de peser sur la consommation des ménages.
Au premier semestre, clos en juillet. Next a réalisé un bénéfice imposable en progression de 15% à 213 millions de livres sterling. Les 7 analystes interrogés par Bloomberg étaient légèrement plus optimistes et anticipaient en moyenne 216,6 millions de livres. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5% à 1,587 milliard de livres. Le distributeur de vêtements a maintenu son objectif d'une bénéfice imposable annuel compris entre 535 et 560 millions de livres.
« Nous devrons nous adapter à un nouveau type d'ENVIRONNEMENT pour le consommateur, dans lequel la croissance des ventes devrait être faible pendant un moment et la croissance du chiffre d'affaires venir d'autres opportunités. Nous pensons qu'il est judicieux de considérer cet environnement comme le « nouveau normal » » , a déclaré Simon Wolfson, directeur général du groupe.
Next a également averti que la hausse de 45% du prix du coton en un an se traduirait inévitablement par une hausse des prix l'année prochaine au printemps. Les prix sont attendus en hausse de 5% à 8%. Exane rappelait la semaine dernière que les coûts des inputs, comme les matières premières, représentent de 40% à 50% du coût des biens vendus (COGS) par les distributeurs de vêtement. Les salaires représentent de 15 %à 20% du COGS et le fret de 10% à 15%.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon les données de la Commission Européenne, le commerce sur internet a poursuivi l'an passé son développement en Europe. Un tiers des Européens (34%) ont réalisé des achats en ligne au niveau national en 2009, un peu plus qu'en 2008 (28%). Toutefois les Européens restent réticents à acheter en ligne en-dehors de leur pays. Seulement 8% l'ont fait l'an passé. De plus, pour les achats en ligne au niveau national, il y a de grands écarts entre les pays de l'Union Européenne : 66% des Britanniques en ont réalisé en 2009, contre seulement 2% des Roumains. Selon benchmark Group, les ventes des sites de commerce électronique grand public devraient progresser en France de 9% en 2010 pour atteindre 16,9 milliards d'euros. D'après cette étude, la croissance attendue s'explique plus par la progression du nombre d'acheteurs en ligne que par la hausse de la dépense moyenne annuelle par consommateur. L'e-commerce sera en effet affecté par le ralentissement sur le marché du tourisme, qui a représenté 45% du chiffre d'affaires total en 2009.