La Bourse de Paris a terminé vendredi tout près de l'équilibre, le CAC 40 ayant grignoté 0,10% dans un marché creux en l'absence d'indicateur économique d'importance.
L'indice vedette a avancé de 3,67 points à 3.725,82 points dans un volume d'échanges toujours peu étoffé, de 2,767 milliards d'euros.
Le marché parisien s'est montré très hésitant, évoluant successivement à la baisse et à la hausse autour de l'équilibre, en l'absence d'éléments susceptibles de jouer le rôle de moteur.
Aucun indicateur macroéconomique américain n'a été publié, ce qui a convaincu les investisseurs de déserter le marché, comme sur le reste de la semaine, mais le secteur bancaire a une nouvelle fois été au centre de toutes les attentions.
Une information du Financial Times selon laquelle la première banque allemande Deutsche Bank s'apprêterait à lever de 8 à 9 milliards d'euros a pesé temporairement sur l'action de la banque allemande et par extension, sur le secteur bancaire européen.
Les titres des grandes banques françaises ont toutefois réussi à limiter leurs pertes en fin de séance voire à inverser la tendance: Dexia a perdu 1,29% à 3,21 euros tandis que Société Générale a progressé de 0,75% à 43,91 euros et Crédit Agricole de 0,18% à 10,96 euros.
La levée de fonds de Deutsche Bank pourrait servir à renforcer son bilan en vue d'un durcissement à venir des normes prudentielles, les fameuses normes dites de Bâle III qui seront discutées dimanche en Suisse.
Pour Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, "la réunion du Comité de Bâle (chargé d'élaborer les nouvelles règles prudentielles du secteur bancaire, ndlr) a empêché les marchés de s'exprimer" et a rendu les investisseurs "abstentionnistes".
Les décisions de cette nouvelle réunion devraient être connues lundi, après avoir été différées à plusieurs reprises, a indiqué le vendeur d'actions.