La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, la croissance des Etats-Unis au deuxième trimestre ayant été révisée à la baisse de manière moins marquée que ne le craignaient les investisseurs: le Dow Jones gagnait 0,64% et le Nasdaq 0,80%.
Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average montait de 64,26 points à 10.050,07 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 16,95 points à 2.135,64 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait de 0,41% (4,25 points) à 1.051,47 points.
Jeudi, Wall Street avait fini en baisse: le Dow Jones avait perdu 0,74% et fini sous 10.000 points pour la première fois depuis début juillet. Le Nasdaq avait cédé 1,07% et le S&P 500 0,77%.
La croissance économique des Etats-Unis au deuxième trimestre a été revue en forte baisse, à 1,6% en rythme annuel, contre une précédente estimation de 2,4%. Cette révision se révèle malgré tout un peu moins forte que ne le redoutaient les analystes, qui tablaient sur 1,4%.
"Le marché s'était préparé à une mauvaise nouvelle", a observé Marc Pado, de Cantor Fitzgerald. "Le chiffre est meilleur que prévu en raison d'une hausse inattendue sur le front de la consommation, c'est positif", a-t-il noté.
Désormais, "toute l'attention va se tourner vers le discours du président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke", a prévenu Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
"La tâche s'annonce difficile", a-t-il ajouté, "parce que les attentes du marché quant à la Fed sont extrêmement diverses".
M. Bernanke devait s'exprimer à 14H00 GMT sur les perspectives économiques et la politique monétaire, dans le cadre d'un colloque de banquiers centraux dans l'Ouest des Etats-Unis.
"Il sera déjà difficile de prouver au marché que la Fed dispose encore de munitions, mais M. Bernanke doit aussi le faire sans avoir l'air trop inquiet pour l'économie", a prévenu Aneta Markowska, de la Société Générale. "L'autre difficulté, ce sera d'aplanir les différends au sein de la Fed, qui semble plus divisée que ce qu'on pensait".
Les investisseurs attendaient également peu avant ce discours une révision de l'indice de confiance des consommateurs compilé par l'Université du Michigan.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,545% contre 2,499% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,564% contre 3,531% la veille.