Les marchés européens devraient prolonger leur mouvement de baisse. Dans le contexte actuel d'inquiétude concernant les perspectives de l'économie mondiale, les statistiques économiques seront à suivre en priorité. Les investisseurs attendent l'indice IFO du climat des affaires pour le mois d'août en Allemagne à 10 heures. Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables pour juillet sont attendues à 14h30 et les ventes de logements neufs pour juillet à 16 heures. A Paris, les investisseurs réagiront aux résultats semestriels de l'ancienne branche de services prépayés d'Accor, Edenred.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un gap de corps et d'une figure en forme de « marteau ». Le chandelier noir ainsi formé a cassé le support à 3535 points et son ombre basse a testé le premier objectif (support) fixé à 3470 points. Le rebond de fin de séance semble encore « technique » et la figure de marteau n'est pas convaincante. Le mouvement en direction des 3350 points devrait reprendre prochainement. Le bureau d'études DayByDay maintient un avis baissier.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Accor a échappé à la baisse du marché parisien grâce à une cession d'actifs immobiliers d'envergure dans de bonnes conditions. Le groupe hôtelier poursuit ainsi son programme de cessions de murs d'hôtels afin de se recentrer sur son coeur de métier et de réduire son endettement. Accor va céder les murs de 48 hôtels pour 367 millions d'euros, ce qui lui permettra de réduire son endettement net de 282 millions d'euros. Grâce à cette opération, le groupe a dépassé son objectif de cessions immobilières hôtelières 2010 de 450 millions d'euros.
EDENRED
Edenred a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 37 millions d'euros, contre 65 millions d'euros en juin 2009 pro forma. Le résultat d'exploitation courant s'est établi à 155 millions d'euros, contre 166 millions d'euros un an plus tôt à la même époque, soit une diminution de 7,1% en données publiées et de 2,4% en données comparables. L'ancienne branche de services prépayés d'Accor a expliqué cette baisse principalement par la chute des taux d'intérêt affectant le chiffre d'affaires financier, ainsi que par l'effet de la dévaluation du Bolivar.
PIZZORNO ENVIRONNEMENT
Pizzorno Environnement a enregistré un chiffre d'affaires de 90,4 millions d'euros pour le premier semestre 2010, en progression de 16% par rapport à la même période de 2009. « La croissance s'est accélérée au 2ème trimestre par rapport au début d'exercice et atteint 18% », a souligné le spécialiste des métiers de l'environnement. Le groupe a enregistré une évolution significative au travers de l'ensemble de ses activités, avec une croissance plus forte des activités Traitement (+34% à 19,2 millions d'euros) que des activités Propreté (+12% à 71,2 millions d'euros).
SAINT-GOBAIN
Les valeurs du secteur de la construction ont affiché de lourdes pertes hier en Europe, pénalisées par la révision à la baisse des perspectives de l'irlandais CRH. Le fabricant de matériaux pour le BTP a publié des résultats semestriels dégradés, comme attendu. Le chiffre d'affaires a reculé de 7,6% à 7,7 milliards d'euros tandis que l'Ebitda a perdu 20,1% à 520 millions d'euros. La surprise provient de la baisse de l'objectif d'Ebitda pour le second semestre qui, contrairement à ce qui était initialement anticipé, ne devrait pas être en croissance sur un an.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'indice IFO du climat des affaires pour le mois d'août en Allemagne à 10 heures. Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables pour le mois de juillet sont attendues à 14h30, les ventes de logements neufs pour le mois de juillet à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
Ce matin, l'euro cote 1,2641 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont trébuché, pénalisés par la chute des reventes de logements aux Etats-Unis en juillet. Dans un contexte marqué par le regain d'inquiétude sur l'ampleur de la reprise américaine, les investisseurs ne se sont guère souciés de la progression supérieure aux attentes des commandes à l'industrie dans la zone euro au mois de juin. Les valeurs de la construction ont particulièrement souffert, affectées par le profit warning de l'irlandais CRH lié à la faiblesse de l'économie américaine. Le CAC 40 a perdu 1,75% à 3491,11 points, l'Eurotop 100, 1,55% à 2142,73 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette baisse, le Dow Jones est revenu sur ses niveaux de début juillet. Les indices ont été assommés par la publication de ventes de logements anciens biens inférieurs aux attentes et au plus bas depuis 1995. Cette statistique a renforcé les craintes des investisseurs à propos des perspectives de croissance aux Etats-Unis. Le Dow Jones a perdu 1,32% à 10040,45 points tandis que le Nasdaq Composite a cédé 1,66% à 2123,76 points. L'indice S&P 500 a reculé de 1,45% à 1051,87 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Greenshoe : La "Greenshoe" ou OPTION de surallocation désigne une technique boursière qui permet de contrôler les variations d'une action lors de son introduction en bourse. L'entreprise qui s'introduit en bourse accorde une option à la banque chef de file, portant sur davantage d'actions que prévu. Ainsi, en cas de forte demande de la part des investisseurs, la banque pourra en exerçant son option allouer plus de titres ou d'obligations aux investisseurs, à l'inverse, en n'exerçant pas son option, elle soutiendra le cours.
Obligation convertible (OC) : Obligation susceptible d'être convertie en un nombre déterminé d'autres titres de la même société (généralement des actions) au cours d'une certaine période. Les conditions de conversion sont déterminées par la société emprunteuse lors de l'émission de l'obligation.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.