Les marchés européens ont enregistré cinq séances de baisse au cours des six dernières séances. La raison du repli des indices est toujours le même, la publication de statistiques économiques décevantes aux Etats-Unis nourrissant le pessimisme des investisseurs à l'égard des perspectives de croissance de la première économie mondiale. En fin d'après-midi, l'indice CAC 40 perd 1,35% à 3443,82 points et efface les gains enregistrés lors de la seconde quinzaine de juillet grâce aux bons résultats des entreprises. De l'autre côté de l'Atlantique, le Dow Jones recule de 0,28%.
La progression moins importante des commandes de biens durables et la baisse plus forte que prévu des ventes de logements neufs en juillet sont les derniers signes en date de l'affaiblissement de la croissance aux Etats-Unis. Les ventes de logements neufs ont ainsi chuté de 12,4% à 276 000 unités en rythme annuel, soit son plus bas niveau depuis la création de cette statistique en 1963.
Si la baisse a été générale, les anticipations de ralentissement de la croissance mondiale ont surtout continué de peser sur les valeurs industrielles, pétrolières et parapétrolières. Ces dernières étaient fortement représentées parmi les plus fortes baisses de l'indice SBF 120. Vallourec perd 3,71% à 66,48 euros, CGG Veritas, -2,96% à 13,13 euros et Technip -2,81% à 50,11 euros. Leurs clients, les compagnies pétrolières pourraient être tentées de réduire leurs investissements si les cours du pétrole poursuivent leur repli.
Le secteur bancaire a également fait partie des principales victimes de la séance. Le gouvernement allemand a adopté un projet de taxe bancaire sur les actifs des banques, selon Reuters. Les fonds ainsi récupérés serviraient à financer d'éventuels renflouements d'établissements en difficulté.
(C.J)