L'euro continuait mercredi sous le seuil de 1,30 dollar, sur fonds d'inquiétudes persistantes sur la vigueur de la reprise mondiale, mais la devise américaine parvenait cependant à se stabiliser face au yen après avoir touché son plus bas niveau depuis quinze ans.
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), la monnaie unique cotait 1,2895 dollar contre 1,3177 dollar mardi vers 21H00 GMT, après être tombée à 1,2989 dollar vers 11H00 GMT, son niveau le plus faible depuis fin juillet.
L'euro baissait également face à la monnaie nippone à 110,03 yens contre 112,53 yens mardi soir.
Le dollar, en revanche, parvenait à se stabiliser face à la devise japonaise, à 85,32 yens contre 85,38 yens la veille. Il s'était effondré plus tôt dans la journée, tombant même vers 11H05 GMT jusqu'à 84,73 yens, son niveau le plus bas depuis le 5 juillet 1995.
Les devises refuge que constituent le dollar et le yen restaient recherchées par les cambistes au lendemain de déclarations conservatrices de la Réserve fédérale américaine (Fed) confirmant les signes de ralentissement de la reprise mondiale .
"La combinaison de commentaires relativement pessimistes et les mesures adoptées ont placé le dollar sous pression face à l'euro, car ces déclarations marquaient à nouveau le manque de confiance (de la Fed) sur les perspectives économiques" des Etats-Unis, soulignait adam Solomon, du courtier TorFX.
Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre (BoE) a quant à elle estimé que l'inflation britannique devrait rester au-dessus de l'objectif de 2% jusqu'à la fin 2011 et que la reprise devrait continuer mais à un rythme plus faible que ce qu'elle prévoyait précédemment.
Ces craintes généralisées sur la reprise mondiale sont de nature à bénéficier particulièrement au yen, valeur refuge par excellence, et lui ont permis mercredi de bondir à des sommets plus vus depuis quinze ans face au dollar.
La forte appréciation du yen alimente les spéculations sur une éventuelle intervention des autorités japonaises pour enrayer une hausse qui nuit à la compétitivité des exportateurs japonais.
"Où est l'interventionnisme quand il se fait nécessaire ? Avec un plus bas en quinze ans du dollar face au yen, on aurait espéré que les Etats-Unis en tiendraient compte et soutiendraient leur devise, mais une telle intervention n'est pas encore en chemin", s'étonnait Simon Brown, directeur du courtier ProSpreads.
"Une raison principale est que les Etats-Unis ont assez de grain à moudre pour le moment, et le souci numéro un reste l'économie", comme l'ont montré les commentaires de la Fed, "ce qui réduit l'urgence de tout relèvement possible des taux d'intérêt (...) sans oublier qu'un dollar faible favorise les exportations, souci n°2 des Etats-Unis", poursuivait M. Brown.
Vers 16H15 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 82,21 pence pour un euro, mais accentuait son repli face au billet vert à 1,5684 dollar.
La devise helvétique gagnait du terrain face à l'euro à 1,3653 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0588 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.205,50 dollars au fixing de l'après-midi contre 1.192,50 dollars mardi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,7750 yuans pour un dollar contre 6,7721 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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16H15 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,2995 1,3177 EUR/JPY 110,03 112,53 EUR/CHF 1,3653 1,3816 EUR/GBP 0,8221 0,8312 USD/JPY 85,32 85,38 USD/CHF 1,0588 1,0484 GBP/USD 1,5684 1,5849