L'euro s'est finalement un peu repris vendredi soir, après la publication des résultats des tests de résistance des grandes banques européennes, qui ont recalé sept établissements et ont été accueillis avec un certain scepticisme par le marché.
Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,2906 dollar contre 1,2886 dollar jeudi soir.
L'euro gagnait du terrain face à la monnaie nippone à 112,78 yens contre 112,04 yens jeudi soir.
Le dollar progressait face au yen à 87,36 yens contre 86,92 yens la veille.
La monnaie européenne s'est dans un premier temps maintenue en légère baisse face au dollar après la publication, à partir de 16H00 GMT, des résultats des tests de résistance des banques européennes.
Elle s'est un peu reprise en toute fin des échanges.
"La réaction initiale est en demi-teinte, il va falloir attendre pour voir le marché digérer les tests un peu plus", a jugé Vassili Serebriakov, de la banque Wells Fargo.
Selon l'analyste, "une grande partie du rebond (de l'euro) s'explique moins par les tests que par la clôture positive de la Bourse aux Etats-Unis", qui a encouragé les investisseurs à se défaire de leurs dollars, considérés comme une valeur refuge.
Le Comité des régulateurs européens (CEBS) a annoncé que sept des 91 grandes banques européennes soumises aux tests avaient été recalées, ce qui signifie qu'elles devront lever des fonds pour renforcer leur situation financière. Il s'agit de l'établissement allemand Hypo Real Estate, des caisses d'épargne espagnoles Diada, Cajasur, Espiga, Unnim et Banca Civica, ainsi que de la banque grecque ATE (Agricultural bank of Grece).
Pour satisfaire au minimum de fonds propres requis, il manque 3,5 milliards d'euros à ces sept établissements, selon le CEBS, qui chiffre à 67,2 milliards les pertes que subiraient les banques testées si on leur applique le scénario négatif retenu.
Ces chiffres "nous semblent incroyablement faibles, et suggèrent que ces +stress tests+ ne sont pas si stressants que cela", a jugé Win Thin, de Brown Brothers Harriman.
Par comparaison, 10 des 19 banques américaines testées debut 2009 n'avaient pu franchir l'obstacle.
Pour Samarjit Shankar, qui suit le marché des changes pour BNY Mellon, les investisseurs se sont montrés déçus du fait que les portefeuilles d'obligations d'Etats européens détenus par les banques, qui se montent à plusieurs centaines de milliards d'euros, n'aient été testés que partiellement.
Mais "l'euro aurait pu souffrir davantage, il a bien tenu", a ajouté M. Shankar. "Maintenant que les tests sont derrière nous, l'attention revient vers les fondamentaux", et donc vers les indicateurs économiques moroses qui s'accumulent aux Etats-Unis.
Vers 21H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 83,75 pence pour un euro, et bondissait face au billet vert à 1,5411 dollar. Elle profitait d'une croissance britannique très supérieure aux attentes au deuxième trimestre 2010, de 1,1% au deuxième trimestre par rapport au précédent et de 1,6% sur un an.
La devise helvétique reculait face à l'euro à 1,3616 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0548 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,7799 yuans pour un dollar contre 6,7797 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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21H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,2906 1,2886 EUR/JPY 112,78 112,04 EUR/CHF 1,3616 1,3446 EUR/GBP 0,8375 0,8446 USD/JPY 87,36 86,92 USD/CHF 1,0548 1,0430 GBP/USD 1,5411 1,5252