Démarrage en trombe pour le titre Edenred, qui bondit de 23,55% à 14,08 euros aujourd'hui dans un marché parisien stable. Le groupe de services prépayés, ex-Accor Services, se traite aujourd'hui au CAC 40, qui se transforme en CAC 41. L'action Edenred sortira toutefois de cet indice dès lundi matin. Le prix de référence technique de la valeur avait été fixé à 11,40 euros après avis des banques conseils des groupes Accor et Edenred. Ce chiffre se situait dans le bas de la fourchette indicative évoquée en début de semaine par la direction d'Accor, et qui se situait entre 11 et 14 euros.
Prévue depuis plusieurs mois, la scission des activités d'hôtellerie et des activités de services prépayés d'Accor a été approuvée à une large majorité par les actionnaires.
A cette occasion, Jacques Stern, qui a pris la tête d'Edenred en tant que PDG, a estimé que année 2010 allait rester « difficile », mais a affirmé que la société « se bat au jour le jour pour établir une base de croissance pour les années à venir ». Edenred émet environ 12,4 milliards d'euros par an de tickets restaurants, tickets alimentation, Cesu, et chèques cadeaux dans 40 pays du monde.
Avant la scission, Oddo estimait dans une note qu'Edenred apparaissait comme un véhicule attractif. Le broker voit cette société comme une « cash-cow » affichant des perspectives de croissance attrayantes.
« La stratégie de développement tous azimuts lancés par le management, l'exposition aux pays émergents (...) et l'absence de maturité pour les titres restaurants assurent une croissance top line forte (...) et une génération de cash solide et peu cyclique », écrit-il.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Après dix-huit mois de négociation, aucun accord n'a été conclu entre les syndicats et la fédération patronale sur la manière d'encadrer le portage salarial. L'article 19 de l'accord sur la modernisation du marché du travail a donné deux ans aux partenaires sociaux pour aboutir à un accord. Les négociations ont été confiées au Prisme, fédération professionnelle de la branche de l'intérim. Trois points étaient initialement au coeur des désaccords : le type de contrat retenu pour les missions comprises entre 18 et 36 mois, la rémunération minimale conventionnelle et la possibilité ou non pour les agences d'intérim de gérer des opérations de portage. Désormais seul le dernier point est source d'affrontement. En effet, le Prisme a notamment accepté l'utilisation de contrats à durée déterminée à objet défini pour les missions de plus de 18 mois. En revanche, les syndicats souhaitent que les agences d'intérim créent de véritables filiales de portage qui soient indépendantes alors que le Prisme préfère simplement la mise en place d'agences spécialisées.