Plus forte hausse et plus forte baisse de l'indice SBF 120 à la clôture
UBISOFT ENTERTAINMENT (+ 3,57% à 6,412 euros)
Le titre a été soutenu par une note de Deutsche Bank, qui a relevé sa recommandation sur la valeur de Vendre à Acheter avec un objectif de cours de 7,70 euros, soit un potentiel de hausse de 25%. Le broker constate que le titre a sous-performé l'indice CAC mid 100 de 90% depuis 2009. Il pense qu'il est temps de regarder le dossier sous un nouvel angle après le salon de l'E3 au mois de juin.
TECHNICOLOR (- 6,07% à 0,433 euro)
Le groupe a récemment annoncé la mise en oeuvre d'un regroupement d'actions par attribution de 1 action nouvelle de 1 euro de valeur nominale contre 10 actions anciennes de 0,10 euro de valeur nominale. Les opérations de regroupement débuteront le 15 juillet 2010, date à laquelle les nouvelles actions Technicolor seront cotées sur Euronext Paris.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Ex-Thomson, le groupe a pris le nom de Technicolor début février 2010. Ce nom est à l'origine une marque de grande notoriété qui appartient au groupe depuis début 2001 et qui jouit d'une forte notoriété.
- Ce changement de nom crédibilise, selon les analystes, la stratégie du groupe français articulée autour des «services aux créateurs de contenu».
- Au-delà de ce changement de nom, le groupe s'apprête à connaître un nouveau démarrage avec la conclusion, fin mai 2010, du processus de restructuration de son bilan.
- Le groupe bénéficie d'un profil diversifié suite à son repositionnement sur l'ensemble de la chaîne de l'image, au travers notamment de services aux créateurs de contenu et diffuseurs (studios de cinéma, diffuseurs de chaînes de télévisions, opérateurs télécoms...).
- Le groupe bénéficie d'un des premiers portefeuilles de brevets au monde et d'une expertise technologique reconnue dans son domaine.
Les points faibles de la valeur
- La visibilité reste faible sur le redressement des ventes.
- Le changement de stratégie ne se matérialise pas encore dans les cours de Bourse.
- Il s'avère difficile d'anticiper le rythme de déploiement de la révolution numérique ainsi que le modèle gagnant sur lequel elle va déboucher, ce qui crée un manque de visibilité sur le dossier.
- Les spécialistes s'interrogent sur la capacité du groupe à renouveler son portefeuille de brevets et à développer ses propres innovations en dehors des opérations de croissance externe.
Comment suivre la valeur
- Le plan de restructuration financière vise également à restaurer une structure d'actionnariat varié et stable. Certains analystes estiment que le Fonds d'investissement stratégique (FSI) pourrait s'inviter au tour de table.
- Le titre est considéré comme une valeur dollar, du fait de sa forte exposition à l'Amérique du Nord (environ 40% des ventes). Il est également sensible à la conjoncture américaine et plus généralement au moral des ménages.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Sur le plan mondial, le marché de l'électronique grand public est menacé par les surcapacités de production, qui pourrait notamment intervenir dans le domaine des écrans plats, compte-tenu de la montée en puissance des japonais Sony et Panasonic. Ces derniers sont avantagés par la baisse du yen face au won. En France, le cabinet Xerfi estime que la consommation de produits électroniques de loisirs devrait continuer à bien se comporter. Les consommateurs des pays matures sont de nouveau prêts à investir dans la high-tech. Si leur pouvoir d'achat stagne, leur "vouloir d'achat", notion développée entre autres par le cabinet d'études GfK, est à nouveau d'actualité, dopé par la mise sur le marché d'une succession de nouveautés. Après l'ipad d'Apple, les téléviseurs à écran 3D (image en relief) sont déjà sur le marché, dans la perspective de la Coupe du monde de football.
DERNIERE RECOMMANDATION SUR LA VALEUR
Oddo a réitéré sa recommandation Accumuler et son objectif de cours de 1,33 euro sur Technicolor après l'annonce du projet de réorganisation de Grass Valley en 3 unités distinctes ainsi qu'un plan de restructuration affectant 25% du personnel. Le bureau d'études ne modifie pas son scénario même si cette restructuration se traduira par une charge cash qu'il évalue à 30 millions d'euros. En effet, le broker estime qu'elle devrait faciliter la cession de ces actifs.