La Russie ne s'attend pas à une large discussion sur la politique monétaire chinoise, thème cher aux Etats-Unis, pendant le sommet du G20 prévu cette semaine au Canada, a déclaré lundi le sherpa russe Arkadi Dvorkovitch.
La Russie va en revanche promouvoir l'idée du président Dmitri Medvedev de créer un fonds d'assurance international pour faire face aux catastrophes écologiques comme la marée noire dans le golfe du Mexique, selon la même source.
"Naturellement, plusieurs pays ont des questions concernant la politique monétaire de la Chine. Ils vont soulever ces questions, mais je ne pense pas qu'il y ait une large discussion à ce sujet", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse.
"Je pense que le lieu le plus approprié pour une telle discussion est le FMI et pas le G20", a-t-il poursuivi.
La Banque centrale de Chine a décidé samedi de favoriser une plus grande souplesse dans la fluctuation du yuan, une mesure saluée par les Etats-Unis.
Selon M. Dvorkovitch, également conseiller économique du Kremlin, cette décision n'aura pas "d'influence majeure" sur le cours du rouble.
Les Etats-Unis accentuent la pression sur la Chine à la veille du sommet du G20 à Toronto (Canada) les 26 et 27 juin, afin de pousser Pékin à renouer avec un système de change plus souple qui permettrait au renminbi (monnaie du peuple, autre nom du yuan) de s'apprécier.
Selon M. Dvorkovitch, la Russie va insister lors du sommet du G8, qui précède celui du G20, sur "la coordination des activités des services pour faire face aux conséquences des situations d'urgence".
Il a rappelé que le président Dmitri Medvedev avait avancé début juin dans son blog la création d'un "fonds international auquel les grandes puissances verseront leurs contributions pour assurer des risques" tels que la marée noire dans le golfe du Mexique, la pire de l'histoire des Etats-Unis.
Le président Medvedev s'est déclaré jeudi soucieux pour l'avenir de BP, présent en Russie à travers la holding pétrolière TNK-BP, espérant que le groupe britannique serait en mesure d'absorber les pertes liées à la marée noire dans le golfe du Mexique.
BP a indiqué la semaine dernière avoir dépensé 1,6 milliard de dollars pour faire face à la catastrophe mais des experts estiment qu'elle pourrait au final lui coûter entre 30 et 100 milliards.