"Le gouvernement prend les choses à l'envers, de façon brutale et en plus en cachette" au sujet des retraites, a estimé lundi à Marseille la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot.
Pour Mme Duflot, "le sujet de l'égalité, du partage des richesses sont des questions préalables au débat sur le financement". Et réfléchir sur l'élargissement de l'assiette, "une nécessité absolue parce que la part des salaires a diminué dans le PIB".
"La méthode de partage des richesses doit s'appuyer sur ce changement de réalité. On doit questionner les exonérations de cotisations qui s'élèvent aujourd'hui à 30 milliards d'euros par an pour un déficit du régime de retraite de 32 milliards, taxer les produits financiers devrait être une évidence", a-t-elle poursuivi lors d'une conférence de presse avant la tenue d'un forum sur la gestion publique de l'eau organisé par Europe Ecologie.
Mais, selon Mme Duflot, qui juge que la retraite, "c'est le précipité des inégalités au cours de la carrière", "on voit bien avec l'espèce de bal permanent sur la question de la contribution des hauts revenus qu'on sera au mieux sur une dimension cosmétique".
Elle a également dénoncé un discours qui "renvoie à toute une génération le fait qu'ils sont un poids pour la société et un poids uniquement financier".
"Il faut évaluer de façon différente ce qu'apportent les uns et les autres, a-t-elle réclamé. Aujourd'hui, on ne mesure ça qu'en termes de points de PIB. Quand on est à la retraite, qu'on garde ses petits-enfants, qu'un tiers des maires et la moitié des présidents d'association sont des retraités, bien sûr que cela ne s'évalue pas financièrement, mais c'est un apport à la vie de notre société qui est très important".