Les indices actions européens devraient entamer la semaine dans le vert, alignant à cette occasion leur quatrième ouverture consécutive en territoire positif. Les investisseurs pourraient prolonger la hausse des places asiatiques ce lundi et de Wall Street vendredi. Sur le front macroéconomique, les marchés réagiront à la production industrielle en zone euro d'avril. Cet indicateur donnera une information supplémentaire sur l'ampleur de la reprise du Vieux-Continent. Sur le front des valeurs, Club Méditerranée devrait être entouré après l'annonce de la montée au capital du chinois Fosun.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la nette réintégration du support majeur du DOW JONES, éloignant les perspectives baissières sur les indices. La formation d'une bougie blanche avec un petit corps et des mèches basse et haute de même taille, a permis un test de la résistance à 3556 points. Cette figure milite pour une temporisation des cours entre la résistance à 3556 et le support à 3512 points. Le bureau DayByDay privilégie tout de même une issue haussière à cet intervalle pour viser la résistance à 3637 points.
Les valeurs à suivre
ACCOR
NYSE Euronext a annoncé qu'Accor et Edenred (anciennement Accor Services) seront inclues dans l'indice CAC 40 à compter de la cotation d'Edenred le 2 juillet. Le nombre d'actions et le flottant disponible d'Edenred seront équivalents à ceux d'Accor entrant dans la composition de l'indice parisien à la clôture du 1er juillet 2010. Le coefficient d'ajustement de l'indice restera inchangé. A compter de l'ouverture des marchés le lundi 5 juillet 2010, Edenred sera retirée de l'indice CAC 40.
CLUB MED
Le titre Club Méditerranée a connu la plus forte progression de l'indice SBF 120 vendredi. Le marché a salué le retour au bénéfice du groupe de loisirs, qui publiait ses résultats semestriels. Les investisseurs se félicitent aussi des discussions du groupe en Chine concernant un partenariat stratégique et capitalistique. Club Méditerranée a enregistré un bénéfice net de 3 millions d'euros au premier semestre, contre une perte de 22 millions d'euros un an plus tôt.
DEXIA
Dexia a annoncé dans un communiqué que son capital avait été porté à 8,44 milliards d'euros à la suite d'une augmentation de capital. « A la suite de l'augmentation de capital et l'émission d'actions de bonus décidée par l'assemblée générale extraordinaire du 12 mai 2010, et dont la réalisation a été constatée le 11 juin 2010, le capital de Dexia SA s'élève à 8 441 935 648,09 euros », indique l'établissement franco-belge. Le nouveau nombre d'actions ordinaires s'élève à 1 846 406 344, précise la banque.
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Veolia Eau a annoncé la signature d'un accord en vue de la reprise de certaines activités du groupe britannique United Utilities en Europe pour environ 199 millions d'euros en valeur d'entreprise. Veolia Eau prendrait le contrôle de Sofiyska Voda, société en charge des services de distribution et de traitement des eaux de la ville de Sofia, en Bulgarie, qui dessert 1,3 million d'habitants et dont Veolia Eau détiendrait 58%.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de la production industrielle pour le mois d'avril de la zone euro à 11h.
A 8h30, l'euro cote 1,2199 dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont enregistré leur troisième séance consécutive de baisse. Après avoir basculé dans le rouge en raison de la baisse surprise des ventes aux détail aux Etats-Unis, les indices se sont redressés grâce à une hausse plus importante que prévu de la confiance des consommateurs. Ils ont bénéficié de la forte hausse du secteur bancaire alors que Moody's estime que les banques ont suffisamment de capital pour absorber les pertes liées la crise de la dette souveraine. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 1,1% à 3555,52 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 0,63% à 2137,81 pts.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la semaine sur une note positive, soutenus par l'amélioration de la confiance du consommateur mesurée par l'Université du Michigan. Cette bonne nouvelle a contrebalancé le repli des ventes au détail le mois dernier. Les investisseurs ont également apprécié le regain de l'euro. Plus globalement les marchés ont salué la semaine dernière l'absence de mauvaise nouvelle macroéconomique en provenance de la zone euro : en cinq séances, le Dow Jones a grimpé de 4,02%. Vendredi, le Dow Jones a gagné 0,38% à 10211,07 pts et le Nasdaq 1,12% à 2243,60 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.