Dopée par des statistiques chinoises, la Bourse de Paris progressait nettement jeudi en fin de matinée, le CAC 40 prenant 0,97% après avoir pourtant ouvert dans le rouge.
A 11H55 (09H55 GMT), l'indice vedette prenait 33,31 points à 3.480,08 points dans un volume d'échanges de 1,360 milliard d'euros. La veille, il avait déjà gagné près de 2%, profitant d'un rebond de l'euro.
Le marché parisien a souffert dans les premiers échanges du repli de Wall Street mercredi, avant de reprendre des forces et de regarder les données macroéconomiques en provenance de Pékin, notamment son excédent commercial.
L'excédent chinois a fortement rebondi en mai, à près de 20 milliards de dollars, contre 1,68 milliard seulement en avril.
Cette nouvelle a permis au marché de rebondir, dans l'attente de la réunion de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui devrait être le temps fort de la séance. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, qui prendra la parole, est attendu sur la crise des déficits au sein de la zone euro.
Lafarge (+4,39% à 48,80 euros) et Saint-Gobain (+4,81% à 31,71 euros) profitaient d'une recommandation à l'achat par les analystes de Citigroup.
EADS avançait encore de 3,37% à 17,80 euros, profitant toujours du niveau de l'euro et de son méga-contrat avec Emirates.
Les financières se reprenaient, malgré des débuts de cotation difficiles: BNP Paribas prenait 2,20% à 43,25 euros et Société Générale 1,40% à 32,19 euros.
En revanche, les valeurs liées au pétrole baissaient alors que le britannique BP s'est effondré ce matin à la Bourse de Londres. Le groupe a estimé que la marée noire lui avait déjà coûté 1,43 milliard de dollars.
Technip perdait 1,31% à 48,20 euros, soit la plus forte baisse du CAC 40.
L'action Rodriguez était elle toujours suspendue à la Bourse de Paris. Le président du fabricant cannois de yachts Rodriguez, Alexandre Rodriguez, a été écroué dans la nuit de mercredi à jeudi, après le coup de filet qui a visé le grand banditisme marseillais le week-end dernier.