Texas Instruments (+ 1,76% à 24,30 dollars) accroît ses gains à Wall Street après avoir relevé sa prévision de bénéfice par action moyen pour le deuxième trimestre. Le fabricant de semi-conducteurs a notamment bénéficié d'une augmentation de la demande pour ses produits destinées à l'industrie. Le groupe américain produit des semi-conducteurs qui sont utilisés aussi bien dans les téléphones portables que dans les voitures. Texas Instruments vise désormais un bénéfice par action compris entre 60 cents et 64 cents contre de 56 cents à 64 cents auparavant.
Le chiffre d'affaires est attendu entre 3,45 et 3,59 milliards de dollars, contre de 3,31 à 3,59 milliards de dollars auparavant. Le consensus Thomson Reuters était de 61 cents pour le bénéfice par action et de 3,49 milliards de dollars pour le chiffre d'affaires.
Texas Instruments a précisé qu'il n'avait pas constaté de ralentissement de la demande en Europe jusqu'à présent malgré la crise de la dette souveraine.
JPMorgan indique que Texas Instruments a annoncé une réduction du délai de fabrication de ses produits. « Nous estimons que la baisse des délais de fabrication est habituellement le prélude à une réduction des commandes », explique le bureau d'études. Ce dernier souligne que selon la règle numéro 3 de ses 10 principales règles pour investir dans le secteur des semi-conducteurs, une telle baisse est une mauvaise nouvelle.
Après avoir connu des derniers mois porteurs grâce au redressement de la demande et au restockage, les investisseurs s'inquiètent d'un possible ENVIRONNEMENT moins dynamique au second semestre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
=/Semi-conducteurs/=
Certains analystes sont très positifs sur l'avenir du marché des semi-conducteurs en considérant que les stocks des clients demeurent à des niveaux très faibles, et ont donc besoin d'être reconstitués. A cela s'ajoutent de nouvelles mesures mises en place par les autorités chinoises, qui incitent à consommer des produits électroniques, composés de semi-conducteurs. Enfin, la demande devrait également être portée par le succès des « smartphones », des écrans tactiles et des « netbooks ». Ces anticipations sont corroborées par les perspectives annoncées par les différents acteurs. Ainsi STMicrolectronics et l'américain Texas Instruments parient sur une poursuite de l'amélioration de la demande cette année. Le premier table sur une croissance de 10% à 12% du marché des semi-conducteurs. Le cabinet d'études Gartner estime que le marché mondial des semi-conducteurs devrait croître de près de 20% cette année, à 276 milliards de dollars. Les ventes de mémoires DRAM devraient progresser de 55%.
Equipementiers télécoms
La technologie LTE («long term evolution») s'impose face au WiMax comme le standard de l'industrie pour les futurs réseaux de téléphonie mobile. Cette quatrième génération de téléphonie mobile représente une convergence au niveau mondial, aussi bien de la norme européenne (GSM-UMTS), que de la norme américaine (CDMA) et chinoise (TD-SCDMA). Néanmoins, si les équipementiers de réseaux affirment être prêts pour la LTE, il n'en est pas de même pour les fabricants de téléphones.
Electronique
L'activité du marché mondial de l'électronique grand public devrait rester stable cette année. C'est ce qui ressort des études menées par la Consumer Electronics Association (CEA) et l'institut de recherche GfK. Les ventes devraient se replier de 3% en Amérique du Nord et de 9% en Europe de l'Ouest. En revanche, elles devraient progresser de 10% en Chine, et de 9% dans le reste de l'Asie. Les consommateurs ont généralement tous les mêmes exigences : ils recherchent de l'internet mobile, de la connectivité sans fil et un contenu différencié, par exemple les applications des smartphones. Les innovations séduisent également beaucoup. Ainsi, sur les cinq dernières années, la part de marché des téléviseurs à écrans LCD dans les ventes totales de l'industrie a bondi de 6% à 25%. En 2010, les dépenses des consommateurs occidentaux et asiatiques devraient atteindre le même niveau, pour représenter 36% chacune du total des ventes mondiales. A plus long terme, les spécialistes misent sur une forte hausse des dépenses des consommateurs asiatiques, qui devraient dépasser celles des consommateurs occidentaux.