La Bourse de Paris a terminé mercredi sur une belle hausse (+1,96%), après trois séances de baisse d'affilée, grâce à un léger retour de la confiance dû notamment à la bonne tenue de Wall Street et à un rebond technique de l'euro.
A la clôture, l'indice vedette s'est adjugé 66,41 points à 3.446,77 points, dans un volume de transactions de 3,9 milliards d'euros.
Le marché parisien, qui avait ouvert en forte hausse (+1,35%), a fait du yo-yo sur l'ensemble de la séance avant de s'inscrire résolument dans le vert en milieu d'après-midi, à la faveur du rebond technique de l'euro et grâce à une ouverture dans le vert à Wall Street.
"Ce mouvement de yo-yo du CAC 40 et le niveau moyen des échanges au cours de la séance prouvent toutefois la fragilité de cette reprise", soulignait Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Le fait que les investisseurs restent très prudents et ne se positionnent pas à l'achat malgré des cours très attractifs sur certaines valeurs notablement sous-évaluées, illustrent le manque de confiance du marché, a-t-il ajouté.
Pour autant, les opérateurs ont trouvé du réconfort dans les propos du président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a indiqué prévoir une croissance économique d'environ 3,5% aux Etats-Unis en 2010, devant s'accélérer "un peu" en 2011.
Les opérateurs espèrent également que le discours jeudi de Jean-Claude Trichet président de la BCE à l'issue de la réunion mensuelle de la banque centrale permettra de rassurer les marchés.
EADS a continué à se détacher du lot en progressant de 6,13% à 17,22 euros, litteralement dopé par l'annonce de son méga-contrat avec la compagnie aérienne Emirates et favorisé par la faiblesse de l'euro, car elle lui assure des gains de compétitivité par rapport à Boeing.
L'ensemble des valeurs dollars, c'est-à-dire celles qui exportent et profitent de la faiblesse de l'euro pour mieux vendre à l'étranger, affichaient de belles performances comme Safran (+4,44% à 23,05 euros), et Pernod Ricard (+4,71% à 63,4 euros).
Soitec et Nicox, des valeurs technologiques qui avaient été malmenées ces dernières séances, récupéraient de respectivement +4,50% à 7,6 euros et 4,44% à 3,01 euros.
Aucune valeur du CAC 40 ne s'inscrivait dans le rouge. Hors CAC 40, Ciments Francais affichait l'une des plus fortes baisses de la cote, cédant 2,39% à 60,15 euros.