L'euro repassait la barre de 1,20 dollar mercredi, après que le Premier ministre russe Vladimir Poutine eut annoncé que son pays gardait foi dans la devise européenne et que la Grèce eut fermement rejeté les spéculations sur sa sortie de la zone euro.
Vers 12H15 GMT (14H15 à Paris), la devise européenne fléchissait légèrement face au dollar, à 1,2024 dollar, contre 1,1967 dollar mardi à 21H00 GMT.
La monnaie unique remontait également face à la monnaie nippone, à 110,21 yens contre 109,49 yens mardi soir, tout comme le dollar qui cotait 91,66 yens contre 91,47 yens la veille.
"L'amélioration des Bourses et le recul des prix de l'or, qui s'est écarté de ses sommets suggèrent que les inquiétudes (des investisseurs) se calment un peu", commentait Jane Foley, analyste chez Forex.com.
Par ailleurs, le Premier ministre russe Vladimir Poutine a volé au secours de l'euro en exprimant sa "confiance" en la monnaie européenne, dont il juge les difficultés "temporaires".
"Nous ne comptons pas changer notre rapport à l'euro en tant que monnaie de réserve", a-t-il assuré.
Dans la matinée, des voix s'étaient élevées parmi les économistes pour juger la dégringolade de la monnaie unique excessive.
Les menaces sur l'euro n'étaient pourtant pas dissipées, chaque jour apportant son lot d'inquiétudes sur les finances publiques européennes.
Nouvel indice alarmant, les banques espagnoles n'arrivent pas à se financer sur le marché interbancaire international a révélé le journal Cinco Dias de mercredi.
En Grèce, épicentre des craintes sur la dette européenne, le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou a catégoriquement démenti mercredi "les rumeurs" concernant l'éventualité d'une faillite de la Grèce ou de sa sortie de la zone euro.
Selon un sondage réalisé auprès de financiers et d'investisseurs par la société d'informations financières américaine Bloomberg, la Grèce va être contrainte d'abandonner l'euro, pour 41% d'entre eux.
"Les rendements des obligations ont particulièrement grimpé en France hier (mardi), ce qui suggère que l'attention du marché pourrait se déplacer des pays périphériques de la zone euro vers les pays du centre, aux finances publiques fragiles", observait par ailleurs Michael Hart, analyste chez Citi.
En Hongrie, désigné en début de semaine comme un nouveau "maillon faible" en l'Europe, le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, a présenté mardi un programme de mesures visant à limiter le déficit public. En outre, le pays a annoncé mercredi sa sortie de la récession, avec une croissance de 0,9%.
La Bulgarie vient aussi à son tour d'entrer dans le cercle des pays qui inquiètent: la Commission européenne a exprimé "des inquiétudes" concernant les statistiques économiques du pays.
Les marchés attendent la publication mercredi du Livre Beige de la banque centrale américaine, un rapport de conjoncture sur l'activité économique aux Etats-Unis.
L'attention des marchés se tournera ensuite vers la Banque centrale européenne, qui tiendra sa réunion mensuelle jeudi.
La Banque d'Angleterre (BoE), qui se réunira jeudi, ne devrait pas toucher à sa politique monétaire.
Vers 12H00 GMT, la livre britannique se stabilisait face à l'euro, à 82,70 pence pour un euro, mais baissait au dollar à 1,4539 dollar.
La monnaie helvétique était inchangée face à l'euro, à 1,3731 franc suisse pour un euro, mais grimpait face au dollar à 1,1470 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.235 dollars au fixing du matin contre 1.246 dollars mardi soir.
Le yuan chinois a fini à 6,8280 yuans pour un dollar contre 6,8296 yuans mardi soir.
Cours de mercredi Cours de mardi
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12H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,2024 1,1967 EUR/JPY 110,21 109,49 EUR/CHF 1,3791 1,3791 EUR/GBP 0,8270 0,8271 USD/JPY 91,66 91,47 USD/CHF 1,1470 1,1520 GBP/USD 1,4539 1,4466