Le secrétaire d'Etat en charge du Grand Paris, Christian Blanc, a été sommé par le fisc de répondre à une série de questions avant le 30 juillet, ces derniers doutant de l'exactitude de certaines de ses déclarations fiscales, selon le Canard Enchaîné à paraître mercredi.
"Dans le cadre de la déclaration à l'ISF que je souscris depuis de nombreuses années, il est exact que comme tout contribuable relevant de cet impôt je suis interrogé sur la consistance de certains éléments de mon patrimoine. Ce qui me paraît tout a fait normal", confirme M. Blanc dans un communiqué publié en début de soirée.
"La relation qui vient d'être faite de ce document confidentiel est pour le moins étrange", estime-t-il cependant.
"Bien évidemment, je suis à même d'apporter à l'administration compétente les explications nécessaires permettant de répondre en toute transparence à ces questions, et cela dans les délais impartis", ajoute aussi le ministre.
Selon le Canard Enchaîné, les inspecteurs du fisc "mettent en doute l'exactitude de ses déclarations fiscales, aussi bien pour ses revenus de 2008 que pour son impôt de solidarité sur la fortune (ISF) des années 2004 à 2009".
Ils s'interrogent ainsi sur la valeur déclarée par M. Blanc et son épouse pour leurs biens immobiliers et s'étonnent que le secrétaire d'Etat "n'ait jamais déclaré à l'ISF ses actions de la société International Decision, fondée en 2005 et dissoute en 2009".
L'hebdomadaire satirique affirme également que les fonctionnaires des impôts se posent des questions sur le portefeuille boursier de l'ancien patron d'Air France et de la RATP et les avoirs détenus sur l'ensemble de ses comptes financiers.
Le Canard Enchaîné ajoute que les inspecteurs du fisc sont intrigués par la réévaluation à la hausse par l'épouse de M. Blanc de sa participation dans une société familiale (laboratoires Arion), depuis la nomination de son mari au gouvernement, en mars 2008.
Il écrit aussi que, selon le fisc, les bénéfices du cabinet médical de Mme Blanc sont "+fluctuants+ au fil des ans".