Les marchés européens évoluent en baisse à la mi-séance, mais limitent leurs pertes par rapport à leur plus bas de la matinée. Les indices sont lestés par les valeurs pétrolières alors que les investisseurs s'inquiètent des conséquences de la marée noire aux Etats-Unis pour le secteur. Les valeurs bancaires figurent une nouvelle fois parmi les plus fortes baisses. Les investisseurs se réfugient sur les secteurs défensifs : agroalimentaire et santé. Vers 12h30, l'indice CAC 40 cède 1,26% à 3459,01 points et le FTSE Eurotop 100 0,77% à 2093,58 points.
En Europe, Portugal Telecom gagne 1,70% à 8,61 euros alors que l'opérateur télécoms portugais a reçu une nouvelle offre de la part de Telefonica (- 1,63% à 15,35 euros) pour sa participation dans l'opérateur brésilien Vivo. Portugal Telecom se voit désormais proposer 6,5 milliards d'euros contre 5,7 milliards d'euros début mai. La première offre représentait une prime de 90% par rapport au dernier cours côté de Vivo. Le montant de la nouvelle offre est cependant encore jugé insuffisant par le conseil d'administration de l'opérateur portugais, mais les actionnaires vont donner leur avis.
A Paris, L'action Bouygues (- 1,14% à 34,715 euros) évolue en ligne avec l'indice CAC 40 après la publication de ses résultats du premier trimestre. Sur cette période, Bouygues a réalisé un résultat net part du groupe de 181 millions d'euros, en hausse de 14%. La contribution d'Alstom au résultat net s'est élevée à 115 millions d'euros, en hausse de 21%. Le résultat opérationnel a atteint 162 millions d'euros en recul de 2%, à comparer avec un consensus Dow Jones de 169 millions d'euros. Le conglomérat a légèrement relevé son objectif de chiffre d'affaires 2010 de 30 à 30,1 milliards d'euros.
Pour sa part, Neopost (+ 1,71% à 60,80 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120 après la publication d'un chiffre d'affaires en ligne au premier trimestre. Le fournisseur français d'équipements de traitement de courrier bénéficie du soutien de Société Générale qui a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter et son objectif de cours de 58 euros à 66 euros. Neopost a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires en repli de 0,9% à 227 millions d'euros et a confirmé ses objectifs annuels. A taux de change constants, la baisse du chiffre d'affaires s'établit à 0,4%.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,9% dans la zone euro en avril 2010 par rapport à mars 2010. Le consensus Thomson Reuters était de 0,7%.
L'Espagne a annoncé une baisse de 1,8% (-76 200 chômeurs) des demandeurs d'emploi en mai après un recul de 0,6% le mois dernier. Il s'agit de la deuxième baisse consécutive.
Les promesses de ventes de logements pour le mois d'avril aux Etats-Unis seront publiées à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2234 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.