Douze propositions ont été soumises mercredi au gouvernement pour adapter, sans aide supplémentaire de l'Etat, les logements au vieillissement de la population française qui compte déjà 4 millions de propriétaires occupants de plus de 65 ans.
Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu, à qui a été remis le rapport de Muriel Boulmier, a souhaité que deux de ses douze messures soient mises en oeuvre rapidement pour faciliter le maintien à domicile d'un maximum de personnes agées.
Tout d'abord "le répérage et la définition des besoins d'adaptation des logements, notamment en milieu rural", a indiqué M. Apparu, au cours d'une conférence de presse.
Le secrétaire d'Etat au Logement a demandé à l'Agence nationale de l'habitat (Anah) de superviser cette disposition qui devra "s'inscrire dans le cadre du repérage prévu pour lutter contre la précarité énergétique".
L'Anah s'est vu doter récemment de 500 millions d'euros sur la période 2010-2017 pour un programme destiné aux propriétaires occupants modestes afin de les inciter à effectuer des travaux simples comme l'isolation des combles et le remplacement des anciennes chaudières.
Pour rassurer les personnes agées, souvent méfiantes devant les devis que leur soumettent les artisans, M. Apparu a souhaité également généraliser la "labelisation" des artisans qui acceptent de suivre des cycles de formation sur l'adaption des logements des personnes agées, une démarche actuellement menée par la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment).
Les entreprises ainsi "labelisées" seront ainsi répertoriées dans un annuaire diffusé auprès du grand public.
Parmi les autres propositions, la plus novatrice est la possibilité de tranférer le crédit d'impôt ouvert aux personnes agées à leurs descendants qui financent les travaux de "maintien à domicile". Mais cela nécessite l'accord des ministères des Finances et du Budget.