Gilbert Dupont maintient son, opinion Alléger et son objectif de cours de 32 euros sur Eurofins Scientific. Le spécialiste de la bio-analyse a annoncé l'émission d'un emprunt obligataire d'un montant nominal de 175,9 millions d'euros représenté par 295 990 OBSAAR d'une valeur nominale unitaire de 594,6 euros. La volonté principale du groupe est d'allonger la maturité moyenne de sa dette, a souligné le broker.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la société/=
- Le champ d'expertise d'Eurofins Scientific fait du groupe un acteur incontournable pour les secteurs de l'agroalimentaire, de la pharmacie et de l'environnement.
- Le spécialiste de la bioanalyse évolue sur un marché porteur, favorisé par un environnement réglementaire et sanitaire plus strict.
- Le groupe investit régulièrement pour maintenir ses produits à la pointe.
- Le groupe met en place un programme de restructuration interne.
Les points faibles de la société
- Une importante structure de coûts fixes fait que tout ralentissement de l'activité en volumes a un impact immédiat sur les marges.
- L'activité est marquée par une forte saisonnalité. Des conditions climatiques rigoureuses peuvent perturber l'activité Environnement.
- Les résultats 2009 et le manque de visibilité ont jeté un froid auprès des investisseurs habitués à une progression régulière des résultats. Le groupe ne donne pas de prévisions pour 2010.
- A plus long terme, le management a reporté d'un an (à 2013) son objectif d'atteindre un chiffre d'affaires d'1 milliard d'euros.
- La situation financière du groupe est toujours sujet d'inquiétude pour les analystes.
Comment suivre la valeur
- Le timing de la reprise de l'activité sera décisif pour la valeur.
- Le groupe bénéficie de la mondialisation des échanges et de la prise de conscience environnementale qui rendent nécessaire le durcissement des contraintes réglementaires et sanitaires.
- La priorité du groupe est le redressement des laboratoires en développement, ainsi que l'optimisation de sa structure de coûts, et va donc freiner sa politique d'acquisitions.
- Le groupe compte concentrer ses efforts de développement sur les pays à fort potentiel tels que la Chine, l'Inde et les tats-Unis.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
En 2009 le paysage de la pharmacie mondiale a été complètement reconfiguré à la faveur des diverses acquisitions menées par les géants du secteur. Le français Sanofi-Aventis et le britannique AstraZeneca ne font désormais plus partie des cinq plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux, en considérant leur niveau de chiffre d'affaires. Ils se situent respectivement aux sixième et septième rangs du classement. Le leader mondial, l'américain Pfizer (45,4 milliards de ventes), a encore renforcé ses positions grâce à l'acquisition d'un montant de 68 milliards de dollars de Wyeth (22,4 milliards de chiffre d'affaires). Le britannique GlaxoSmithKline n'est plus le second acteur dans le monde mais le cinquième. Il a laissé la place au suisse Roche, après sa fusion avec Genentech. Le groupe bâlois s'est emparé des 44% de l'entreprise californienne de biotechnologies qu'il ne détenait pas encore. Au troisième rang du classement se trouve Merck & Co. avec 45,9 milliards de ventes combinées en incluant celles de Schering-Plough. En quatrième position le suisse Novartis a bien résisté, avec une activité de 44,3 milliards de dollars. Les nouveaux premiers leaders mondiaux affichent des profits similaires. Les quatre des cinq premiers groupes mondiaux ont chacun publié environ 8 milliards de dollars de bénéfice net. Merck & Co. fait même mieux, avec un bond de 64% de son résultat, à 13 milliards, du fait d'éléments exceptionnels, notamment 7,5 milliards de dollars de l'apport de son joint-venture avec Schering-Plough.