Les futures sur indices prédisent une nouvelle ouverture dans le rouge des marchés européens dans le sillage de Wall Street. Si le plan de soutien à la zone euro décidé par l'Union européenne le week-end dernier a redonné un coup de fouet aux marchés, les investisseurs sont de nouveau en proie aux incertitudes sur l'efficacité de ces mesures. Sur le front des statistiques économiques, les investisseurs seront attentifs à la publication du PIB du premier trimestre en zone euro et de la balance commerciale pour le mois de mars aux Etats-Unis.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay associe le repli de la séance hier avec l'effet de la zone de résistance sise entre 3705 points et 3747 points. Cette borne correspond par ailleurs à un canal baissier dont les cours tentent, mais sans succès, de s'affranchir à l'occasion des deux dernières clôtures quotidiennes. Compte-tenu de la présence de nombreux « gaps » de corps selon la terminologie des chandeliers japonais, les mouvements vont rester très amples et le marché volatile. Avec une cible principale à 3547 points, DayByDay maintient son avis négatif pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
DEXIA
Dexia a publié un bénéfice net part du groupe de 202 millions d'euros au premier trimestre 2010, en baisse de 13,9% par rapport à la même période en 2009. Les revenus de la banque ont chuté de 13,4% à 1,703 milliard d'euros sur la période. Le résultat brut d'exploitation a reculé de 26,9% à 807 millions d'euros. Le groupe bancaire souligne par ailleurs une amélioration de la solvabilité : le ratio des fonds propres de base (Tier 1) a atteint 12,5% et le ratio « core tier 1 » s'élève à 11,5%.
IPSOS
Ipsos a enregistré un chiffre d'affaires de 236,9 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 14,3%. Le groupe explique cette forte croissance par les effets de change positifs, par les effets de périmètre résultant de l'intégration d'OTX à compter du 1er janvier, et d'une croissance organique de 6%. La direction souligne que ce chiffre est supérieur à l'objectif de 3 à 5% qu'il s'était fixé pour
l'ensemble de l'année. Ipsos reste toutefois prudent dans ses perspectives.
REXEL
Rexel a réalisé un résultat net part du groupe de 29,2 millions d'euros au premier trimestre, à comparer avec 0,9 million d'euros un an plus tôt. L'Ebita ajusté et à données comparables a atteint 101,8 millions d'euros, en progression de 14,1%. Il a représenté 3,8% des ventes, soit une progression de 70 points de base. « La rentabilité s'est significativement améliorée par rapport à l'an dernier grâce à une hausse du taux de marge brute et à une structure de coût optimisée », a expliqué Jean-Charles Pauze, Président du directoire de Rexel.
VIVENDI
Vivendi a réalisé au premier trimestre un résultat net part du groupe de 598 millions d'euros, en progression de 21,3%, et un résultat opérationnel ajusté de 1,6 milliard d'euros, en hausse de 14,1 % (14,7 % à taux de change constant). Le chiffre d'affaires s'est élevé à 6,9 milliards, en hausse de 6%. Le spécialiste du divertissement a mis en avant les « très bonnes performances opérationnelles » d'Activision Blizzard et de SFR. L'éditeur de jeux vidéo a plus que doublé son résultat opérationnel ajusté à 377 millions d'euros pour des ventes en progression de 29,3% à 945 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Inflation pour le mois d'avril / FRANCE
8h45
PIB du premier trimestre (préliminaire) / FRANCE
8h45
Balance des paiements / FRANCE
11h00
PIB du premier trimestre (estimation flash) / ZONE EURO
11h00
Production industrielle en mars / ZONE EURO
14h30
Balance commerciale pour le mois de mars / ETATS-UNIS
16h30
Publication des stocks hebdomadaires de pétrole / ETATS-UNISPeu avant l'ouverture, l'euro cote 1,2633 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fait l'objet de prises de bénéfices après leur flambée de la veille. Celles-ci sont cependant restées limitées, touchant en particulier les valeurs bancaires qui avaient été particulièrement recherchées la veille. En revanche, les investisseurs se sont intéressés aux secteurs défensifs comme l'agroalimentaire. A Paris, Lagardère a échappé à la baisse car le groupe pourrait relever ses objectifs 2010. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,73% à 3693 points, tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,13% à 2184,51 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains se sont repliés lors de la séance de mardi après avoir connu une journée euphorique ce lundi. Les investisseurs, qui ont salué en début de semaine le plan d'aide décidé par l'Union européenne pour stabiliser les pays de la zone euro, se concentrent désormais sur la santé de l'économie mondiale et sur les résultats trimestriels des grandes entreprises. Sur la séance, le Dow Jones a reculé de 0,34% à 10 748,26 points et le S&P 500 a perdu 0,34% à 1 155,79 points. En revanche, le Nasdaq s'est hissé de 0,03% à 2 375,31 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
CDO : Les CDO (Collateralised Debt Obligation) sont des titres représentatifs de portefeuilles de créances bancaires ou d'instruments financiers de nature variée. Le CDO est surtout un instrument de transfert de risque de crédit. Il facilite la redistribution de ce risque au sein ou en dehors de la sphère bancaire et financière.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.