HSBC Holdings fait montre d'une belle résistance à la baisse généralisée qui frappe les marchés européens aujourd'hui : le titre progresse de 2,83% à 646,20 pence. Le groupe a rassuré le marché en publiant un point d'activité dans lequel il évoque des performances financières « excellentes » au premier trimestre, sans communiquer de chiffres précis. Il précise qu'elles ont « largement dépassé » celles de la même période en 2009, essentiellement grâce à la baisse des dépréciations pour risque de crédit.
Dans un communiqué, le groupe indique que ces progrès sont principalement imputables à la Banque de particuliers et à la Banque d'entreprises.
« A de nombreux égards, les résultats du premier trimestre sont globalement conformes aux prévisions que nous avions formulées au début de l'année », se félicite HSBC.
La première banque européenne précise que la qualité du crédit s'est améliorée plus rapidement qu'elle ne l'avait prévu. « En conséquence, le coût du risque sur le trimestre est revenu à son plus bas niveau depuis plus de deux ans », se félicite-t-il.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Depuis l'entrée d'HSBC sur le marché du crédit à la consommation, les activités du groupe sont bien réparties entre services aux entreprises et aux particuliers.
- La charge des créances douteuses continue à diminuer.
- HSBC est mieux positionnée que ses concurrentes européennes sur les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Mexique, Brésil, Chine et Inde). HSBC étudie la possibilité de faire une OPA sur une grande banque chinoise pour renforcer sa présence dans le pays.
- La forte implantation d'HSBC en Asie la met plus à l'abri des difficultés du secteur financier occidental que ses concurrents.
Les points faibles de la valeur
- Bien que les marchés émergents, en particulier en Asie, continuent de soutenir la banque britannique, la crise du "subprime" a sensiblement détérioré les performances du groupe.
- HSBC est l'établissement étranger le plus exposé dans les Emirats arabes unis. La quasi faillite de Dubaî World peut peser sur le sentiment des investisseurs
- La baisse du dollar, dans lequel sont libellés les dividendes, a un impact négatif sur le cours de l'action et ne profite pas aux actionnaires britanniques d'HSBC.
Comment suivre la valeur
- En tant que valeur financière, le titre est toujours très volatil comme l'ensemble du secteur depuis la crise du subprime.
- En tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts.
- Etant donné son positionnement sur la banque d'investissement, le groupe est dépendant de l'évolution des marchés financiers. Son activité de banque de détail le rend également sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages.
- Les indicateurs qui relatent l'état de santé des économies asiatiques ou d'Amérique Latine sont à suivre de près.
- HSBC prépare son introduction en bourse en Chine. La banque britannique, déjà cotée à Hong Kong, serait l'un des premiers groupes étrangers à être coté en Chine. Elle pourrait lever, selon les observateurs, au moins 3 milliards de dollars
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement, les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. De plus, l'agence de notation fitch ratings considère que l'évolution du marché immobilier reste une menace pour les banques, particulièrement au Royaume-Uni et en Irlande.