Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, estime qu'il ne faut "pas avoir peur" d'aborder la question de "l'épargne-retraite" à l'occasion de la réforme des retraites, dans un entretien au Figaro devant paraître jeudi.
A la question de savoir si "la retraite par capitalisation doit rester taboue" en France, l'ex ministre du Travail répond que même si "le mot +capitalisation+ fait sursauter", "chez nous, il n'y a pas un système de fonds de pensions à l'anglo-saxonne".
"L'épargne-retraite existe en France depuis longtemps. Elle s'appelle l'assurance-vie", explique-t-il. "Le problème, selon M. Bertrand, c'est qu'elle n'est pas forcément affectée à la retraite. Les produits peuvent-ils être plus simples et plus attractifs? Je le crois". Et "on ne doit pas avoir peur d'aborder la question de l'épargne-retraite à l'occasion de cette réforme", ajoute M. Bertrand.
Selon lui, diminuer le montant des pensions "serait une faute politique et une erreur économique, parce que les retraités tirent la consommation".
Sur les cotisations, "il n'y a pas de piste miracle", dit-il. "Nous sommes déjà le pays européen où elles sont les plus élevées. Une augmentation généralisée de la CSG ne serait pas une bonne solution".
"Il faudra accepter de travailler progressivement plus longtemps, comme partout en Europe", réaffirme-t-il.
L'UMP présentera des "mesures détaillées, notamment sur la question de la pénibilité" à l'occasion d'une convention sur les retraites, le 25 mai, précise son secrétaire général qui poursuit d'ici là ses consultations avec les partenaires sociaux.
Il doit rencontrer le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, vendredi.