Norsk Hydro cède 1,61% à 45,06 couronnes norvégiennes, pénalisé par l'annonce d'une augmentation de capital de 10 milliards de couronnes (1,75 milliard de dollars) pour financer le rachat des actifs dans l'aluminium du brésilien Vale pour 4,9 milliards de dollars, dette comprise. Cette opération, qui sécurise les approvisionnements du fabricant norvégien d'aluminium en bauxite (le principal minerai pou d'aluminium) pour les 10 prochaines années, modifie l'actionnariat du groupe. En échange de ses actifs, Vale recevra 22% du capital de Norsk Hydro et 1,1 milliard de dollars en numéraire.
De son côté, la part de l'Etat norvégien, qui est le premier actionnaire de Norsk Hydro, sera ramenée de 43,8% à 34,5%. Mais l'Etat a d'ores et déjà annoncé son ambition de relever sa part autour des 40% via l'augmentation de capital.
En pratique, Norsk Hydro rachète les 51% que détient Vale dans la fonderie d'aluminium Albras, ses 57% dans la raffinerie d'alumine Alunorte et ses 60% dans la mine de bauxite de Paragominas. Au final, le norvégien aura le contrôle total de Paragominas, l'un des plus grandes mines de bauxite du monde et 91% d'Alunorte, la plus grande raffinerie d'alumine du monde.
L'accord permet à Norsk Hydro de devenir un groupe présent sur toute la chaîne avec des positions fortes dans la production de bauxite, la production d'alumine, la production d'aluminum et sa transformation.
En Europe, les analystes saluent cette opération qui renforce la position de Norsk Hydro face à ses concurrents chinois et du Moyen-Orient.
(P-J.L)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
fitch ratings souligne que les majors pétrolières européennes seraient fragilisées si le cours du baril de pétrole rechutait. Depuis le mois d'octobre, ce cours évolue entre 70 et 80 dollars. De nombreux analystes estiment que le cours du pétrole pourrait baisser au second trimestre du fait de la fin des plans de relance dans les économies développées, et d'une demande en retrait au printemps. Fitch considère que l'industrie pétrolière européenne doit non seulement affronter une baisse de la demande de produits pétroliers mais aussi des marges de raffinage, tombées à leur plus bas niveau en 15 ans. Toutefois, l'AIE (Agence internationale de l'énergie) a légèrement revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole cette année. Elle devrait croître de 1,8% par rapport à 2009, tirée par les pays émergents comme la Chine, contre 1,7% prévu auparavant. En 2009 cette demande avait enregistré une baisse historique de 1,5%. En 2010, la consommation devrait atteindre 86,5 millions de barils par jour. Dans les pays de l'OCDE, l'AIE prévoit une stagnation de la consommation, après une chute de 4,4% en 2009.