Banco Santander a progressé de 4,43% à 9,4561 euros après la publication de ses résultats trimestriels, surperformant l'indice DJStoxx européen des banques. Le numéro un du secteur bancaire espagnol a publié un résultat net en hausse de près de 6%, porté par la croissance importante de ses activités au Brésil et en Grande-Bretagne. Le dynamisme de l'activité dans ces deux pays a permis à l'établissement de compenser ses difficultés sur son marché domestique.
Santander a dévoilé un bénéfice de 2,215 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année, en hausse de 5,7%. L'an dernier, le résultat de l'établissement était ressorti à 2,10 milliards d'euros. Le produit net bancaire s'est apprécié de 17,9% à 7,122 milliards d'euros. Le taux de créances douteuses a progressé à 3,34% contre 2,49% à la fin du premier trimestre 2009. Fin décembre, ce taux s'établissait à 3,24%.
Le bénéfice du groupe au Brésil a progressé de 38% sur la période pour atteindre 603 millions d'euros. Au Royaume-Uni, le résultat net a bondi de 17% à 480 millions d'euros. Cette forte croissance des bénéfices dans ces deux pays s'explique par les acquisitions réalisées récemment.
«Santander démontre les avantages d'être une banque diversifiée, à la fois en termes géographiques et en termes d'activités», a déclaré Emilio Botin, le directeur du groupe. «Malgré une baisse de la croissance économique, nous avons conservé notre aptitude à générer des bénéfices récurrents et nous avons amélioré notre liquidité, notre efficacité et notre solvabilité», a-t-il ajouté.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement, les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. De plus, l'agence de notation fitch ratings considère que l'évolution du marché immobilier reste une menace pour les banques, particulièrement au Royaume-Uni et en Irlande.