La présidente actuelle du Medef, Laurence Parisot, est seule candidate en lice à sa propre succession, la présidente du mouvement patronal Ethic, Sophie de Menthon, ayant renoncé à se présenter, de même que Thibault Lanxade, un dirigeant de PME.
"Non, je n'irai pas", a déclaré lundi M. Lanxade sur la radio BFM. Il a expliqué avoir rencontré Mme Parisot qui lui a assuré qu'un débat aurait lieu autour des thèmes essentiels pour les entreprises, même si elle est seule à faire campagne.
"A partir du moment où on m'assure que le débat sera là, je n'ai plus de raison d'y aller, mission accomplie", a poursuivi M. Lanxade. Il a également fait valoir sa décision par le fait que "l'unité patronale (...) est plus que jamais nécessaire" en cette période de crise.
Dans un communiqué publié lundi, M. Lanxade juge "légitime de ne pas être candidat" pour ne pas menacer cette unité patronale, "au moment où les entreprises traversent de grandes difficultés et compte tenu notamment des dossiers (retraites, dialogue social dans les TPE) qui mobilisent actuellement le Medef".
Plus amère, Mme de Menthon, qui souhaitait aussi se lancer dans la course à la présidence, a également jeté l'éponge. "La peur a gagné", a-t-elle estimé lundi sur BFM, regrettant pour sa part le manque de débat. "Sous prétexte d'unité patronale (...), serrons-nous les coudes, c'est une élection interne, ne parlons pas et surtout pas de débat", a-t-elle regretté.
La candidature de Sophie de Menton, annoncée le 13 avril, avait peu de chances de se concrétiser car elle n'avait pas renouvelé son adhésion au Medef territorial de Paris, condition nécessaire pour pouvoir briguer la présidence nationale de l'organisation.
"Le Medef Paris m'a volontairement écartée", a-t-elle indiqué lundi à l'AFP. Un temps tentée par un recours en justice, elle a finalement renoncé: "Je veux faire passer des valeurs d'éthique, ce n'est pas en déclarant la guerre que ça va arranger les choses", a-t-elle estimé.
Les candidats ont jusqu'à samedi pour déposer leur candidature en vue de l'élection prévue le 1er juillet.
Laurence Parisot avait été élue en juillet 2005 pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois pour trois ans.