Retournement de situation. L'action Ericsson bondit désormais de 9,15% à 87,10 couronnes suédoises après un début de séance en nette baisse. Si les ventes et le résultat opérationnel du numéro un mondial des réseaux mobiles pour le premier trimestre sont ressorties inférieurs aux attentes, d'autres indicateurs de performance ont positivement surpris. Credit Suisse met ainsi en exergue une marge brute ajustée - un indicateur de rentabilité très suivi dans le secteur - de 38,5% supérieure à sa prévision, 35,8% et au consensus 35,5%.
Selon l'analyste, cette marge brute supérieure aux anticipations se traduira par le relèvement du consensus. Ce qui est toujours favorable aux valeurs. Le broker explique cette bonne performance par la ventilation des ventes, des ventes de logiciels plus importantes au niveau de la division Réseaux et l'amélioration de l'efficacité du groupe. Ericsson a lancé l'année dernière un programme de réduction des coûts qui doit lui permettre d'économiser de 15 à 16 milliards de couronnes suédoises par an.
Au premier trimestre, le résultat net d'Ericsson a atteint 1,3 milliard de couronnes suédoises (135,6 millions d'euros), en repli de 30%, et son résultat opérationnel, hors coûts de restructuration et coentreprises, 4,5 milliards, en repli de 4%. En moyenne, les analystes interrogés par Reuters visaient un résultat opérationnel de 4,8 milliards de couronnes suédoises.
Le chiffre d'affaires a reculé de 9% à 41,1 milliards de couronnes, ce qui est également inférieur au consensus de 48,4 milliards. Sa principale activité, les réseaux, a enregistré un reculé de 14% à 24,7 milliards de couronnes suédoises de ses ventes.
Commentant ces résultats, Hans Vestberg, PD-G du groupe suédois a déclaré : « Les conditions du marché que nous avons connues en 2009 ont aussi persisté au premier trimestre, avec des investissements mitigés de la part des opérateurs à travers les régions et les marchés ». Avant de précisé que les opérateurs sont restés prudents sur les investissements dans certains marchés développés, ce qui a impacté les ventes de la division Réseau.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
La technologie LTE («long term evolution») s'impose face au WiMax comme le standard de l'industrie pour les futurs réseaux de téléphonie mobile. Cette quatrième génération de téléphonie mobile représente une convergence au niveau mondial, aussi bien de la norme européenne (GSM-UMTS), que de la norme américaine (CDMA) et chinoise (TD-SCDMA). Néanmoins, si les équipementiers de réseaux affirment être prêts pour la LTE, il n'en est pas de même pour les fabricants de téléphones.