Les marchés américains évoluaient autour de l'équilibre à la mi-séance, après avoir passé la première moitié de la journée en territoire négatif. La forte hausse des ventes de logements neufs a redonné espoir aux investisseurs, mais pas suffisamment pour faire oublier les craintes sur la Grèce ni les statistiques d'entreprises mitigées publiées avant l'ouverture. Peu avant 17h30, le Dow Jones gagnait 0,03% à 11 137,62 points et le Nasdaq perdait 0,23% à 2 513,22 points. De son côté, le S&P 500 était stable à 1 208,63 points.
Microsoft (+ 1,74% à 30,845 dollars) affiche la plus forte baisse de l'indice Dow Jones. Les investisseurs font la fine bouche sur les résultats légèrement supérieurs aux attentes du numéro un mondial des logiciels alors que le marché du PC est bien orienté en ce début d'année comme les très bons résultats d'Intel l'ont montré. Certains investisseurs ont été déçus par le niveau des produits constatés d'avance, expliquent JPMorgan et plusieurs bureaux d'études.
Les chiffres macro-économiques du jour
Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont bondi de 26,9% au mois de mars à 411 000 unités. Les analystes anticipaient un chiffre de 330 000 ventes seulement.
Les commandes de biens durables ont reculé de 1,3% au mois de mars aux Etats-Unis après une hausse de 1,1% en février. Les analystes tablaient sur une hausse de 0,3%. Hors transports, les commandes ont augmenté de 2,8% contre une hausse attendue par les économistes de 0,7%.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
AMAZON.COM
Le cyber-marchand Amazon.com a dévoilé des perspectives décevantes. Pour le deuxième trimestre, le groupe fondé par Jeff Bezos vise un chiffre d'affaires compris entre 6,1 et 6,7 milliards de dollars, soit une prévision moyenne légèrement inférieure au consensus Thomson Reuters de 6,43 milliards. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe de Seattle a dégagé un bénéfice net de 299 millions de dollars, soit 66 cents par action, en hausse par rapport aux 177 millions de dollars ou 41 cents par action de l'année dernière. La prévision moyenne de Wall Street a été dépassée de 5 cents.
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs a été à la fois investisseur et preneur d'ordres dans le refinancement de Lloyds Banking Group l'an dernier, rapporte le Financial Times dans une note. Selon les sources du quotidien, la banque d'affaires américaine aurait demandé des changements de dernière minute dans la structure du deal de refinancement. Ces exigences auraient eu pour effet d'améliorer sa position d'investisseur. Ces informations surviennent peu de temps après que Goldman Sachs a été accusé de fraude par la SEC (Securities and Exchange Commission).
HONEYWELL
Honeywell a publié des bénéfices de 386 millions de dollars au premier trimestre de son exercice 2010. Rapporté au nombre d'actions, ce résultat revient à 50 cents. Ce chiffre se compare à un résultat de 397 millions de dollars l'année dernière, soit 54 cents par action. Hors éléments exceptionnels, les bénéfices s'élèvent à 68 cents par action, contre 47 cents attendu par les analystes. Le chiffre d'affaires du fabricant d'automatismes et d'équipements aéronautiques a progressé de 2,8% à 7,78 milliards de dollars.
MICROSOFT
Microsoft a publié hier des résultats supérieurs aux attentes, mais son titre reculait lors des transactions d'après Bourse. Le numéro un mondial des logiciels a enregistré un bond de 35% de son bénéfice net à 4,01 milliards, soit 45 cents par action. Le consensus Thomson Reuters était de 42 cents. Le chiffre d'affaires a lui progressé de 6% à 14,50 milliards de dollars, ce qui légèrement supérieur aux attentes de Wall Street, 14,4 milliards de dollars. La firme fondée par Bill Gates a bénéficié du succès du nouveau système d'exploitation, Windows 7, très rentable pour lui.
SEARS HOLDING
Sears Holdings a annoncé que son bénéfice du premier trimestre 2010 ressortirait en ligne avec les attentes de Wall Street. Selon le distributeur, le bénéfice par action devrait s'établir à 31 cents à l'issue du trimestre clos le 1er mai. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablent sur un BPA compris entre -16 cents et 40 cents.
UAL et CONTINENTAL
UAL, la maison mère de la compagnie aérienne américaine United Airlines, réfléchirait à une fusion sans prime avec Continental Airlines, selon des sources proches du dossier citées par Reuters. Les deux compagnies procéderaient à un échange d'actions pour fusionner. Hier, UAL et US Airways ont mis fin à leurs négociations de fusion, relançant la spéculation sur les discussions entre UAL et Continental.
XEROX
Xerox a publié des résultats supérieurs aux attentes au titre de son premier trimestre 2010. Le groupe d'imprimerie a dévoilé une perte de 42 millions de dollars au premier trimestre, soit 4 cents par action. L'an passé, Xerox avait enregistré un bénéfice de 42 millions de dollars, soit 5 cents par action. Hors éléments exceptionnels, qui incluent notamment 135 millions de dollars de coûts de restructuration, les bénéfices s'élèvent à 18 cents par action sur la période. Les analystes tablaient sur un chiffre de 13 cents seulement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.