Le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique Georges Tron a estimé vendredi sur Canal + que le calendrier de discussions pour réformer les retraites était "largement suffisant".
"Sur la question des retraites, on en est à la troisième réforme depuis 2003. On connaît le sujet, on connait les dossiers", a expliqué M. Tron". "Je pense que le calendrier est largement suffisant", a-t-il insisté.
La veille, des syndicalistes de la Fonction publique, qu'il a reçus avec le ministre du Travail Eric Woerth, ont de leur côté dénoncé des "délais trop serrés".
Le secrétaire d'Etat a expliqué qu'il n'y avait "pas de point de blocage", avec les syndicats. "C'était une première réunion d'un cycle qui va en comporter 25 ou 30 dans les prochaines semaines", a-t-il indiqué.
"Il s'agissait de définir une méthode, un calendrier, et de reprendre les points sur lesquels nous allons ouvrir les discussions dans les prochaines semaines", a-t-il dit.
Des groupes de travail spécifiques à la Fonction publique seront menés, portant notamment sur la pénibilité, l'emploi des seniors, les avantages familiaux, etc.
"Il y a cependant des lignes bien marquées de part et d'autre", a-t-il ajouté, rappelant que certains syndicats ont clairement exprimé leur opposition à une diminution des pensions, ce que refuse également le gouvernement.
"Certains syndicats ont plus insisté également sur le fait que toucher aux six mois était quelque chose d'ennuyeux", a ajouté le secrétaire d'Etat.
Le calcul des retraites dans la Fonction publique est basé sur les six derniers mois de salaires (hors primes), contre les 25 meilleures années dans le privé.
Jeudi, l'Unsa a jugé "inconcevable" de remettre en cause le mode de calcul des retraites, tandis que la CFDT a parlé d'une option "inacceptable".
M. Tron a également estimé que "le paramètre majeur" pour financer les retraites, était "le paramètre de l'âge, avec la durée de cotisation et l'âge légal" de départ à la retraite, mais que cela "n'exclue pas tel ou tel ajustement sur d'autres sujets".
C'est, selon lui, le paramètre "le plus cohérent", "la solution rationnelle", a-t-il affirmé.
"Les syndicats ne sont pas aussi fermés que cela sur ce sujet", a-t-il déclaré, estimant que la situation avait "beaucoup évolué depuis 1995", année de grandes grèves et manifestations nationales.