La Bourse de Paris a de nouveau été refroidie jeudi par la Grèce (-1,33%), la révision à la hausse du déficit public d'Athènes ayant affolé le marché obligataire et lourdement pesé sur les valeurs du secteur bancaire.
L'indice vedette a perdu 53,02 points à 3.924,65 points dans un volume d'échanges nourri de 4,808 milliards d'euros.
Après un début de séance relativement calme, le marché parisien a décroché dans la matinée sur la publication par Eurostat --l'office européen des statistiques-- du déficit public grec en 2009, qui a été revu en hausse.
Il est désormais de 13,6% du PIB contre 12,9% comme annoncé à l'automne dernier par le gouvernement grec.
Cette annonce a ravivé les craintes sur la solvabilité d'Athènes et a fait flamber les rendements auxquels le pays peut se refinancer sur les marchés, ainsi que ceux d'autres pays fragiles de la zone euro.
Dans la foulée, l'agence de notation Moody's a abaissé d'un cran sa note sur la Grèce, une décision somme toute logique au vu des événements et qui n'a donc pas pénalisé le marché outre mesure.
"La résurgence du risque grec a entraîné une résurgence de l'aversion au risque" et une fuite des investisseurs vers les actifs sûrs, a indiqué Jean-Louis Mourier d'Aurel, rappelant que le marché boursier cherchait depuis février une raison de consolider.
Présentes en Grèce via des filiales, les banques Société Générale et Crédit Agricole ont vu chacune leur titre perdre du terrain, de respectivement 2,05% à 43,37 euros et de 3,48% à 12,22 euros.