Le président du Sénat Gérard Larcher (UMP) a assuré mardi qu'"à l'issue de la réforme des retraites", les sénateurs et fonctionnaires de la Haute Assemblée s'"appliqueront(t) les mêmes choses qu'aux Français".
"A l'issue de la réforme des retraites, nous nous appliquerons les mêmes choses qu'aux Français, c'est normal. Cela vaut aussi pour les 1.321 cotisants du personnel", indique M. Larcher dans une interview au Parisien.
Mais "il faut faire attention aux tentations démagogiques contre les parlementaires", poursuit M. Larcher, selon lequel les sénateurs ont déjà "engagé les efforts".
Ainsi "leurs cotisations retraites ont augmenté de 8,25% au 1er janvier".
Par ailleurs, "j'ai engagé avec le bureau du Sénat un vaste plan d'économie" a précisé M. Larcher en citant le blocage de la dotation de l'Etat, la suppression du prêt à taux zéro, la réduction de son indemnité...
Quant aux fonctionnaires du Palais du Luxembourg, "eux aussi participent à l'effort de solidarité puisqu'ils ont accepté une augmentation de 10,46% de leurs cotisations au 1er juillet".
La cagnotte du Sénat, qui sert en partie à payer les retraites des sénateurs, "s'élève à 581 millions", une somme "épargnée et placée" par le Sénat. "Par ce biais, la retraite des sénateurs coûte 3,7 fois moins cher à l'Etat que celle des fonctionnaires", selon M. Larcher.
Le ministre du Travail, Eric Woerth a récemment déclaré que les parlementaires, qui bénéficient d'un régime de retraite avantageux leur permettant notamment de cotiser double durant 15 ans, participent eux-aussi à "l'effort" demandé au Français pour la réforme des retraites.
La pension moyenne d'un sénateur est aujourd'hui de 4.442 euros nets par mois contre 2.700 euros pour un député.