Citigroup gagne 5,88% à 4,82 dollars après la publication de ses résultats du premier trimestre. La banque américaine a dévoilé un bénéfice net de 4,43 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros), soit un bénéfice par action de 15 cents. L'an dernier, l'établissement avait dégagé un bénéfice de 1,59 milliard de dollars seulement sur la même période. Surtout, la troisième banque américaine a fait mieux que prévu, puisque les analystes tablaient sur un bénéfice nul. Le produit net bancaire a en revanche reculé de 6% sur un an à 25,4 milliards de dollars.
C'est en effet en tout premier lieu la réduction des pertes sur créances pour le troisième trimestre consécutif qui explique la performance de l'établissement. Ces pertes se sont élevées à 8,6 milliards de dollars, soit un recul de 35% par rapport au quatrième trimestre 2009. Elles ont touché leur plus bas niveau depuis deux ans.
«Citigroup est aujourd'hui une société très différente de ce qu'elle était il y a deux ans», a déclaré Vikram Pandit, le PDG du groupe. «Avec sa force financière, sa clarté stratégique, son efficacité, son talent reconnu à l'échelle mondiale et son empreinte mondiale, Citigroup est bien positionné pour bénéficier de la croissance économique dans les marchés des pays en développement et des pays développés», écrit-il dans un communiqué.
Le groupe s'est toutefois dit prudent, compte tenu d'une reprise économique incertaine et d'un taux de chômage élevé aux Etats-Unis.
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Finance - Banques
Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement, les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. De plus, l'agence de notation fitch ratings considère que l'évolution du marché immobilier reste une menace pour les banques, particulièrement au Royaume-Uni et en Irlande.