Le Fonds monétaire international (FMI) salue le plan de soutien financier à la Grèce annoncé par la zone euro dimanche et se tient "prêt à se joindre à cet effort", a annoncé son directeur général Dominique Strauss-Kahn dans un communiqué.
"Je salue la déclaration de ce jour sur le plan de soutien financier qui sera fourni par les pays de la zone euro à la Grèce, quand ce sera nécessaire, pour préserver la stabilité de toute la zone euro", a indiqué M. Strauss-Kahn dans un communiqué.
"L'accord trouvé entre les ministre des finances de la zone euro, la Commission européenne et la Banque centrale européenne est une étape très importante", a-t-il ajouté.
"Le FMI se tient prêt à se joindre à cet effort, y compris à travers un accord pluri-annuel, autant qu'en auront besoin et le demanderont les autorités grecques", a poursuivi M. Strauss-Kahn.
"Une équipe du FMI aura des discussions à Bruxelles le 12 avril avec les autorités grecques, la Commission européenne et la BCE", a-t-il annoncé.
Les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d'accord dimanche sur les conditions d'une éventuelle aide à la Grèce, passant par des prêts bilatéraux d'un montant d'au moins 30 milliards d'euros, qui seraient consentis à un taux d'environ 5%.
L'enveloppe globale envisagée, incluant le FMI, pourrait atteindre jusqu'à 45 milliards d'euros la première année, dans la mesure où les Européens ont indiqué travailler sur une répartition du financement de deux tiers pour la zone euro, qui doit être majoritaire, et d'un tiers pour le FMI.
La Grèce, dont le déficit public est monté en flèche, s'efforce depuis plusieurs mois d'abaisser le coût de ses emprunts.
La dette totale de ce pays s'élève à environ 300 milliards d'euros.
La crise de la dette grecque qui ébranle l'Europe depuis plusieurs mois fait baisser le taux de change de l'euro.
Le gouvernement grec a réaffirmé dimanche qu'il n'avait pas demandé d'activer le mécanisme de soutien européen. Il continue à dire qu'il s'en sortira par ses propres moyens grâce aux mesures d'économies budgétaires déjà prises.
Toutefois, de l'avis des professionnels des marchés, il est de plus en plus probable qu'Athènes va y recourir.